Condamnation de Christophe Dettinger : "La peine est très modérée. C'est tout à fait juste, je pense, qu'il aille en prison"
Linda Kebbab, déléguée nationale Unité-SGP Police FO, a réagi mercredi soir sur franceinfo à la condamnation à un an de prison ferme de Christophe Dettinger, jugé pour avoir frappé deux gendarmes.
Linda Kebbab, déléguée nationale Unité-SGP Police FO, a jugé la condamnation de Christophe Dettinger à un an de prison ferme "très modérée", mercredi 13 février sur franceinfo. "C'est tout à fait juste, je pense, qu'il aille en prison", a-t-elle poursuivi. L'ex-boxeur était jugé à Paris pour avoir violemment frappé deux gendarmes début janvier en marge d'une mobilisation des "gilets jaunes".
Message aux "gilets jaunes"
"Comme l'a dit l'avocat des parties civiles, oui c'est une réponse politique parce que elle reste malgré tout supérieure à ce que les forces de l'ordre ont l'habitude de rencontrer quand ils sont atteints par la violence - malheureusement on a l'habitude d'avoir des peines bien moindres que celle-ci - malgré tout elle ne porte pas un message très fort", a déclaré Linda Kebbab avant d'ajouter : "Cette peine n'est pas lourde non plus parce qu'elle est aménageable, c'est une semi-liberté qui est prévue et il y a 18 mois avec sursis. Mais [en même temps Christophe Dettinger] a six mois d'interdiction d'entrer à Paris, c'est un message important en réponse à la 'loi anti-casseurs' : c'est une interdiction de manifester qui ne dit pas son nom, comme quoi la justice quand elle le veut bien elle peut interdire à quelqu'un de manifester."
"Il faut aussi retenir le plaidoyer du défenseur de monsieur Dettinger qui dit qu'il a honte, qu'il a reconnu son erreur, qu'il n'aurait jamais dû frapper, a ajouté la syndicaliste. Pour les 'gilets jaunes', la partie qu'il faut retenir pour samedi prochain et pour les autres, c'est qu'il faut enfin apaiser le mouvement avec des manifestations sereines qui se désolidarisent des casseurs. Oui monsieur Dettinger est en train de faire passer un message fort : 'On ne frappe pas les forces de l'ordre, on peut en avoir honte et il ne faut surtout pas recommencer'.
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