Balles de défense : les lanceurs en question
Les manifestations des "gilets jaunes" ont fait, d'après le gouvernement, 1 700 blessés du côté des manifestants et 1 000 blessés du côté des forces de l'ordre. Un débat est ouvert depuis quelques jours sur l'utilisation des balles de défense.
Le LBD, le lanceur de balles de défense, est une arme au centre de toutes les attentions. Problème : beaucoup les tiennent responsables de blessures graves lors des manifestations des "gilets jaunes". À Bordeaux (Gironde), samedi 12 janvier, un manifestant a dû être placé en coma artificiel après avoir été touché par un tir de LBD. Cette arme est controversée. Il y a un an déjà, dans un rapport, le Défenseur des droits alertait sur ses dangers. Aujourd'hui encore, il demande leur suspension.
Le gouvernement exclut son interdiction
"Nous avons déterminé, à partir des cas qui nous sont soumis, que l'usage des flashballs et des lanceurs de balles de défense 40x46 pouvaient présenter une grande dangerosité", a expliqué au micro de RTL Jacques Toubon, le Défenseur des droits. L'usage de LBD 40 est théoriquement très encadré. Il est interdit, pour les CRS, de tirer à moins de dix mètres. Pour les autres forces de police, qui utilisent d'autres munitions, la distance minimale est de trois mètres. Pourtant, selon le site Franceinfo, en deux mois, 40 personnes auraient été blessées dont 12 éborgnés. La formation serait insuffisante, pointent certains policiers. Le gouvernement a exclu toute interdiction de cette arme non létale dans les opérations de maintien de l'ordre.
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