Germanwings : le BEA prône la levée du secret médical en cas de "fort risque"
Le copilote, Andreas Lubitz, qui a précipité l'avion de la Germanwings sur un pan de montagne des Alpes du sud le 24 mars 2015 n'avait pas évoqué ses problèmes de santé avec son employeur. Afin d'améliorer la sécurité aérienne, le BEA a recommandé dimanche l'évaluation régulière de l'état de santé des pilotes ayant des antécédents psychologiques.
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Le secret médical sera-t-il redéfini ?
Les experts ont aussi prôné la définition de "règles claires" pour contraindre les médecins à informer les autorités compétentes quand il y a "un fort risque d'affecter la sécurité publique" . Cette préconisation pose la question du secret médical mais le BEA demande qu'il n'y ait, en la matière, aucune divulgation inutile.
#Crash#Germanwings: le BEA recommande d'obliger les médecins à signaler les pilotes "à fort risque d'affecter la sécurité publique"
— Jérôme Jadot (@jeromejadot) March 13, 2016
Le copilote a-t-il eu peur de devoir rembourser sa formation en parlant de ses problèmes ? Afin d'atténuer les risques sociaux et économiques de ces cas de figure, le BEA suggère la mise en place d'un dispositif particulier et la création de groupes de soutien par des pairs, donc par d'autres pilotes.
Un placement psychiatrique recommandé
Revenant sur le parcours médical du copilote, les enquêteurs notent que son certificat d'aptitude professionnelle a été renouvelé malgré un épisode dépressif, avec une condition : il n'était plus valable en cas de nouvelle dépression. Or, le pilote rechute en 2014, après son renouvellement annuel. Il aurait dû faire lui-même la déclaration de sa maladie, ce qu'il n'a pas fait.
Il a signalé un premier arrêt maladie à son employeur, mais il a passé son second arrêt sous silence, alors qu'un médecin de ville, deux semaines avant la catastrophe, avait recommandé son placement en hôpital psychiatrique.
Le BEA confirme aussi ce dimanche qu'Andreas Lubitz a volontairement précipité le Barcelone-Düsseldorf au sol, après s'être enfermé dans le cockpit. Les données du vol énumérées par les enquêteurs montrent qu'il était parfaitement conscient de ses actes et qu'il n'a répondu à aucun des multiples appels qui lui ont été lancés.
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