Vidéo Les perdants de la suspension de l'écotaxe
Les salariés d'Ecomouv', la société chargée de la gestion des portiques, mais aussi les professionnels des travaux publics, qui devaient bénéficier de ce nouveau prélèvement, redoutent les conséquences de cette décision.
Devant la forte opposition à l'écotaxe, notamment en Bretagne, le gouvernement a décidé, mardi 29 octobre, de suspendre sine die sa mise en œuvre, pour laisser le temps au dialogue. Une décision qui n'est pas sans conséquences économiques.
L'entreprise Ressa International a investi un million d'euros, en particulier dans l'achat de boîtiers de télépéage, qu'elle compte louer aux transporteurs routiers redevables de l'écotaxe. Des investissements qui s'avéreraient à perte si jamais la taxe ne voyait pas le jour. Le directeur de la société, Sébastien Schmitt, confie avoir "un problème de trésorerie". "On n'a aucun revenu", reconnaît-il.
Quelque "4 000 emplois" menacés dans les travaux publics
Les professionnels des travaux publics comptent, eux aussi, beaucoup sur l'écotaxe Elle doit rapporter un peu moins de 1,2 milliard d'euros chaque année, dont 780 millions doivent être reversés à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France. Bruno Cavagné, président de la Fédération nationale des travaux publics, se dit "très inquiet". Il dénonce une décision "catastrophique" qui menace "4 000 emplois".
Sans oublier ces chômeurs en formation qui doivent intégrer les équipes d'Ecomouv'. L'écotaxe est pour eux l'espoir de retrouver du travail, mais leur embauche semble aujourd'hui compromise. "On arrive pour la plupart en fin de droits ou alors on touche les minimas sociaux. Donc on ne sait pas du tout ce qu'on va devenir, si jamais on ne peut pas rentrer chez Ecomouv'", explique l'un d'eux.
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