Deux lignes de bus Macron interdites par l'autorité de régulation
C'est une première depuis l'instauration de la loi Macron, qui libéralise le transport par autocar en France : l'autorité chargée de réguler les activités routières a décidé d'interdire deux lignes de bus, censées relier Paris à l'aéroport de Beauvais-Tillé. Elle donne ainsi raison au Syndicat mixte de l'aéroport de Beauvais-Tillé (SMABT) qui l'avait saisie en décembre dernier. En effet, celui-ci exploite une navette reliant plusieurs fois par jour l'aéroport à la porte Maillot à Paris, emprunté par 1,5 millions de passagers par an. Il souhaite donc conserver ce monopole afin de pouvoir équilibrer ses comptes, car c'est là que tout se joue.
Un préjudice financier pour l'aéroport
Si le tarif du trajet peut paraître salé au premier abord, (15,90 euros en pré commande sur internet, 17 euros au guichet), c'est justement pour permettre au Syndicat mixte de pratiquer des taxes aéroportuaires très basses, et de séduire Ryanair, la compagnie à bas coût qui représente l'essentiel du trafic à Beauvais. De son côté, la compagnie Flixbus, qui s'est vue refuser l'ouverture de la ligne Paris porte Maillot - aéroport de Beauvais-Tillé, prévoyait d'afficher un voyage autour de 10 euros, ce qui aurait évidemment menacé l'existence de la navette et conduit l'aéroport de Beauvais-Tillé à augmenter sa redevance, avec le risque de faire fuir Ryanair.
"Ce n'est que partie remise ", tempère sur France Info Pierre Gourdain, le directeur général de Flixbus France. L'Arafer a laissé "une porte ouverte " en permettant un départ pour Beauvais d'un autre lieu dans Paris. Flixbus devrait donc revoir sa copie dans les jours qui viennent.
La liaison entre Limoges et Brive-la-Gaillarde validée
En revanche, l'Arafer (Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières) a décidé de valider la ligne d'autocar de Flixbus reliant Limoges à Brive-la-Gaillarde, estimant que le projet "ne porte pas atteinte à l'équilibre économique des deux lignes TER concernées". À ce jour, 72 déclarations de liaisons par autocar ont été effectuées sans donner lieu à saisine, tandis que 28 autres ont fait l'objet d'une saisine. 25 sont encore à l'étude.
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