"Les Chantiers de Saint-Nazaire n'ont jamais signé autant d'accords" : en plus de deux paquebots, l'armateur MSC met une option sur huit autres bateaux
L'armateur MSC doit signer deux protocoles d'accords supplémentaires ce lundi matin, a appris franceinfo auprès de Matignon.
L'armateur MSC a passé commande de deux nouveaux paquebots aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire mais va aussi signer, en plus, un engagement pour huit autres bateaux, dont deux en option, a appris lundi 20 janvier franceinfo auprès de Matignon.
La commande ferme porte sur deux paquebots livrables en 2025 et 2027 et propulsés au GNL (gaz naturel liquéfié), pour un montant de deux milliards d'euros, a annoncé l'Elysée dimanche soir. Mais celle-ci s'accompagne de deux protocoles d'accord, signés ce lundi matin à Matignon, portant sur huit autres navires : quatre paquebots, ainsi que quatre navires à voile (dont deux en option). Toujours selon l'Elysée, ces deux protocoles d'accord pourraient augmenter les investissements de quatre milliards d'euros supplémentaires.
"Il arrive parfois qu'en France on ait du mal à parler des bonnes nouvelles, a déclaré depuis Matignon Edouard Philippe. Aujourd'hui, c'est une bonne nouvelle que nous célébrons. On ne signe pas tous les jours des contrats de cette importance pour l'économie française, pour l'industrie française et pour l'avenir de nos territoires."
Carnet de commandes rempli jusqu'en 2030
Après la commande de l'armateur MSC Croisière, "on peut dire que c'est la commande du siècle", s'est réjoui sur franceinfo lundi matin Yannick Vaugrenard, sénateur PS de Loire-Atlantique. Selon lui, la commande de nouveaux bateaux représente "potentiellement huit millions d'heures de travail supplémentaires, c'est énorme". Surtout, certains batiments seront propulsés à la voile, ce qui va nécessiter de "la recherche et développement pour les dizaines d'années à venir".
Selon Vincent Groizeleau, rédacteur en chef du site meretmarine.com, "les chantiers de Saint-Nazaire n'ont jamais signé autant d'accords". D'après lui, l'entreprise à son carnet de commandes plein jusqu'en 2030, avec déjà 12 bateaux en commandes. "Le chantier recrute, on est à plus de 300 personnes par an, ils sont plus de 3 000 salariés maintenant, plus de 5 000 sous-traitants. Cela va continuer sur ce rythme-là. Saint-Nazaire a une visibilité aujourd'hui qu'il n'a jamais eue."
Le sénateur socialiste, Yannick Vaugrenard, plaide d'ailleurs pour que l'État et la région mettent en place un grand plan de formation pour "répondre à ces nouvelles offres d'emplois qui vont être en nombre très important". Les Chantiers ont déjà mis en place une école d'apprentissage qui "commence à porter ses fruits", conclut-il.
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