Transdev: la Caisse des dépôts négocie avec Véolia
La Caisse des dépôts va entrer en négociations exclusives avec Veolia, a indiqué le député Michel BouvardLa Caisse des dépôts va entrer en négociations exclusives avec Veolia, a indiqué le député Michel Bouvard
But, selon le président de la Commission de surveillance de la Caisse des dépôts (CDC): fusionner sa filiale de transport public Transdev avec Veolia Transport.
Ce projet, qui pourrait aboutir fin 2009, donnerait naissance à l'un des leaders mondiaux du transport public de voyageurs, avec environ 8 md de chiffre d'affaires et 130.000 collaborateurs.
Le comité d'investissements de la CDC, réuni mardi matin, a donné un avis favorable à ce rapprochement qui se fera à parité au niveau de l'actionnariat et de la gouvernance, a précisé M.Bouvard, qui préside également ce comité. "Nous considérons que les avancées obtenues de Veolia nous permettent d'entrer en négociations" avec ce groupe plutôt qu'avec Keolis, filiale de la SNCF qui avait présenté une offre concurrente, a-t-il ajouté.
Le nouvel opérateur né de ce rapprochement sera ainsi détenu à 50% par la CDC, qui détient actuellement 69,6% de Transdev, et à 50% par Veolia.
Il est prévu que la RATP, actionnaire à 25,6% de Transdev, soit dédommagée de sa participation par des actifs en provenance de Transdev comme de Veolia Transport, selon le député UMP de la Savoie. Les deux opérateurs auraient été de toute façon contraints à des cessions d'actifs dans le cadre de leur fusion, pour des raisons de concentration.
En juin, Veolia Transport avait manifesté son intérêt pour une entrée au capital de Transdev, avec pour objectif de créer le "leader mondial du transport collectif de voyageurs". Début juillet, la SNCF avait également confirmé son "intérêt" pour Transdev.
Selon M.Bouvard, "il n'est pas envisagé, dans le cadre de ce rapprochement, que la Caisse augmente sa participation dans Veolia", qui s'élève actuellement à 9,6%, comme l'affirme Le Figaro, qui a révélé le projet lundi.
Prié de dire si la CDC avait préféré Veolia Environnement à Keolis - filiale de la SNCF - pour des raisons politiques, Augustin de Romanet, son directeur général, a déclaré à La Tribune: "Bien sûr que non. C'est un choix industriel. La décision a été prise afin d'offrir à Transdev les meilleures conditions pour son développement et afin que naisse un leader mondial."
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