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Tourisme : à la découverte de Tanger au Maroc, sans prendre l’avion

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Tourisme : à la découverte de Tanger au Maroc, sans prendre l’avion
Article rédigé par France 2 - A.Lay, G.Le Goff, Z.Chbibi Cadoux, Image drone : Jean-Marie Nicolas Bastogne TV
France Télévisions
La série “Voyager sans avion" se poursuit dans le 20 heures. Lundi 7 août, direction Tanger, à plus de 2 000 kilomètres de Paris. Mais le trajet est possible sans avoir besoin de décoller.

La ville blanche, éternelle et bouillonnante. À la jonction de la Méditerranée et de l’Atlantique, se trouve Tanger (Maroc). Les équipes de France 2 ont voulu découvrir la ville sans prendre l’avion, en prenant le train depuis Paris, puis le ferry. Le voyage commence à Paris en direction de Sète. À partir de Sète, il ne reste plus qu’à prendre le ferry. "On en a pour 47h30 de traversée jusqu’à Tanger", précise la journaliste. Il n’y a aucune limite de poids, alors que 90% des passagers ont des origines marocaines. Au deuxième jour se fait une escale de quatre heures à Barcelone (Espagne). Les équipes de France 2 ont la chance d’avoir une cabine, alors que certains dorment dans les fauteuils ou les coursives. 

Un trajet peu écologique 

À la nuit tombée, c’est la fête à bord du bateau, comme un air du Maroc. Une fois le détroit de Gibraltar passé, le voyage touche à sa fin. Le voyage est choisi par certains touristes en fonction de leur conviction écologique. "Il y avait deux options : soit le bateau, soit l’avion. Je m’étais dit que l’avion était quand même plus polluant", précise une touriste. Pourtant, ce trajet en ferry est un tiers plus polluant qu’en avion. L'intérêt de ce trajet est de pouvoir venir avec sa voiture.  

Parmi Nos sources

 "Ce trajet en ferry pollue 1/3 de plus que l'avion" nous avons arrondi par la spécificité du médium télévision. 

Calcul réalisé spécifiquement pour nous sur ce trajet Sète-Tanger avec notre ferry (L'Excellent) par l'ADEME

Voici sa méthode et ses conclusions ; 

 

Méthodologiquement, j’ai procédé de la façon suivante :

  •           Le site de l'Agence Européenne pour la Sécurité Maritime (EMSA) permet de connaître, pour l’année 2022, la consommation de carburant et le nombre d’heures de navigation du navire ; c’est très intéressant car ce sont vraiment des données réalisées et vérifiées par un organisme extérieur ;

-          J’en ai déduit une consommation horaire du navire ;

-          Sur le site de la compagnie, on trouve le nombre d’heures de la traversée ;

-          On calcule ainsi la consommation du navire sur la traversée ;

-          On peut alors convertir en émissions de gaz à effet de serre (CO2e) ; à noter que j’ai inclus les émissions « amont » liées à la production et la distribution du carburant ;

-          Pour calculer l’activité de transport correspondante, j’ai fait l’hypothèse qu’il n’y avait pas de transport de fret proprement dit, et uniquement des passagers et leurs véhicules ;

-          J’ai aussi considéré que l’on voulait affecter les émissions aux seuls passagers, pour disposer d’un seul indicateur moyen (qui intègre donc les émissions des passagers et de leurs véhicules) ;

-          J’ai utilisé la capacité du navire en passagers

-          J’ai supposé que le taux de remplissage du navire est de 80%

-          J’obtiens ainsi les émissions ramenées au passager moyen, ainsi que les émissions par passager et par kilomètre.

 Résultats : 

Emissions par passage 401kg CO2e/passager

Emissions par passager et par km 318g CO2e/passager/km 

Auquel on ajoute le trajet en train Paris - Sète : 1,9kg CO2e/passager 

 

En comparaison avec l'avion

 

Paris - Tanger : 285kg CO2e/passager 

Liste de sources non exhaustive

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