Touraine : un ballet d'hélicoptères dans le ciel pour protéger les vignes du gel
Sauver les vignes du gel : c'est la mission de 14 hélicoptères qui décolleront de mercredi à vendredi en Touraine.
C'est un dispositif d'une ampleur inédite en France : des hélicoptères pour protéger les vignes du gel. Expérimentés la semaine dernière, les hélicoptères ont repris du service mercredi 25 février pour contrer les températures négatives qui sont attendues, selon France Bleu Touraine. Pendant trois jours, 14 appareils se tiennent prêts à décoller à Montlouis, Bourgueil, Vouvray et Azay-le-Rideau.
Ces hélicoptères complètent un dispositif préventif constitué de bougies dispersées dans le vignoble, de tours antigel et de mécanismes d'aspersion. C'est la deuxième fois qu'ils sont mobilisés pour réchauffer les températures et assécher l'air. Seule différence : l'arsenal a été doublé, puisque 14 hélicoptères sont déployés, contre sept la semaine passée. Il a fallu aller les chercher jusqu'à Paris et l'île d'Yeu. Si besoin, ils survoleront jusqu'à 30 hectares chacun.
Objectif : sauver la récolte
Ce dispositif coûte cher : "200 euros par hectare quand les hélicoptères décollent, et 80 euros s'ils sont mobilisés, sans décoller" a précisé Guillaume Lapaque, le président des fédérations viticoles d'Indre-et-Loire et de la Sarthe. Mais cet investissement est indispensable selon lui : "Pour pouvoir continuer à faire vivre l'économie viticole, du département, les milliers d'emplois, les charges, les sous-traitants, il est impératif qu'on sauve la récolte."
C'est une organisation presque militaire. C'est une guerre contre le gel qu'on espère bien gagner
Guillaume Lapaque, président des fédérations viticoles d'Indre-et-Loire et de la Sartheà France Bleu Touraine
"Bien sûr, c'est coûteux, a admis le président des fédérations, mais ce n'est rien comparé aux 150 millions d'euros de pertes subies l'an dernier par les viticulteurs tourangeaux en une nuit de gel. Nos vignerons ne survivraient pas à un deuxième coup dur comme celui-là."
Ce dispositif essuie malgré tout des critiques sur le bruit et la pollution que ces hélicoptères entraînent. Ils ne décolleront pas "avant 6h30 du matin" a répondu Guillaume Lapaque, et consomment moins que "la noria de poids lourds qui traversent l'A10 tous les jours à Tours."
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