Touchées par les incertitudes sur la crise de l'euro et le ralentissement économique les bourses étaient dans le rouge
La crise de l'euro, à laquelle s'ajoutent les mauvaises perspectives économiques aux Etats-Unis a pesé fortement sur les bourses et notamment sur les valeurs bancaires jeudi.
Le CAC 40 a clôturé en baisse de 5,25%, à 2.781,68 points.
Les valeurs bancaires sont trés touchées: BNP -5,70%, Crédit agricole -9,49% et Société générale -9,57%.
Tous les compartiments de la cote sont affectés: Total, première capitalisation du CAC 40, a lâché 5,68% à 30,37 euros.
"On a assisté à une capitulation totale du marché parisien. Aucun secteur n'a été épargné même le luxe, très protégé jusqu'à présent, a cédé autour de 6%", note Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
"Plusieurs voyants sont au rouge: les indicateurs sur la conjoncture en Europe, ce qui rend encore plus difficile toute avancée sur la dette, et l'état inquiétant de la première économie mondiale", souligne-t-il.
Toutes les places européennes ont fortement chuté: Francfort: -4,96%, Madrid: -4,62%, Londres: -4,67, Milan: -4,52%.
A Wall Street, en séance, le Dow Jones perdait plus de 3%.
Les nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine n'ont pas convaincu les marchés.
Dans une lettre adressée au président Nicolas Sarkozy, sept des dirigeants de pays du G20 déclarent que les gouvenements et institutions de la zone euro doivent agir rapidement pour résoudre la crise de la zone euro.
Dans leur lettre, les responsables de l'Australie, du Canada, de l'Indonésie, de la Grande-Bretagne, du Mexique, de l'Afrique du Sud et de la Corée du Sud écrivent que sortir de la récession sera difficile pour beaucoup d'économies avancées.
"Nous devons prendre des initiatives pour accroître la demande mondiale sans créer de déséquilibres insoutenables."
La France assure la présidence du G20 et du G7.
Les investisseurs s'inquiètent d'autant que l'activité du secteur privé s'est contractée dans l'Union monétaire en septembre pour la première fois depuis plus de deux ans, faisant peser une menace de stagflation sur l'Allemagne et la France.
L'Italie a pour sa part révisé en forte baisse ses prévisions de croissance, mais assuré que le plan d'austérité adopté la semaine dernière devrait être suffisant pour atteindre l'équilibre budgétaire dès 2013.
Enfin, le marché n'a pas apprécié le tableau noir dressé par la Réserve fédérale américaine (Fed) sur l'économie des Etats-Unis. La Fed a jugé que la reprise était lente" et menacée par des "risques importants".
Geithner: l'Europe va répondre à la crise
Le secrétaire d'Etat au trésor américain, M.Geithner a estimé que l'Europe prendre des décisions plus audacieuses pour résoudre la crise dans les semaines et les mois à venir, selon Reuters.
Il a également estimé qu'il faudra des années pour que l'Europe construise un cadre budgétaire nécessaire à l'union monétaire.
Timothy Geithner a également affirmé que la lenteur de la croissance économique était un défi "plus grand" que celui de la dette et que les Etats du monde entier devaient donner la priorité au soutien à la croissance.
Demandes d'allocations chômage, en petite baisse
Aus Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage sont reparties à la baisse aux Etats-Unis après deux semaines de hausse, selon des chiffres publiés vendredi à Washington par le département du Travail. Ce dernier a recensé le dépôt de 423.000 demandes d'allocations de chômage du 11 au 17 septembre, en données corrigées des variations saisonnières, soit 2% de moins que la semaine précédente.
Les analystes s'attendaient à 418.000 nouvelles inscriptions.
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