Thon rouge : reportage en mer avec les activistes de Greenpeace
Autour du capitaine du navire, ils sont une trentaine. Trente membres d'équipage, une vingtaine de nationalités, de simples marins, des plongeurs, des mécaniciens, des ingénieurs, des pilotes de zodiacs, un cuisinier, un médecin, tous soudés par le même "esprit Greenpeace" et le même but : protéger les mers et les océans.
L'Arctic Sunrise les sillonne inlassablement, de l'Arctique à l'Antarctique. Depuis une dizaine de jours, depuis l'ouverture de cette pêche, ce brise-glace de 50 mètres de long, avec un héliport à bord, a mis le cap sur les pêcheurs de thon rouge, en Méditerranée.
Pour l'instant, la météo a été trop capricieuse et la mer trop agitée pour permettre aux pêcheurs de capturer le poisson, car ils ont besoin d'une mer d'huile translucide pour repérer les bans de thons. Les activistes de Greenpeace n'ont donc pas encore pu mettre à exécution leur première "action" pour dénoncer cette pêche qui menace l'espèce, selon eux. Mais les activistes se préparent.
Plonger dans les filets des pêcheurs
Ils répètent les gestes avec une précision et une rapidité extrêmes. Ils s'entraînent à sauter dans les zodiacs qui peuvent être mis à flots, à l'aide de grues, en quelques secondes. Ils s'apprêtent à plonger dans leurs filets, pour les obliger à les rouvrir, et libérer ainsi le poisson jugé en danger.
Le plus important, lors de leurs actions, disent les "Greenpeace", c'est de garder leur calme. Et c'est parfois difficile. Leurs actions durent parfois des heures, jusqu'à ce que les gendarmes maritimes ou les militaires ne les délogent.
Pour travailler leur calme et la non-violence à laquelle ils disent tenir, les activistes font du yoga dès 6 heures du matin, sur le pont de l'Arctic Sunrise. Là où se trouve l'hélicoptère qui appuie parfois leurs opérations et qui sert surtout à repérer les pêcheurs. Il y a deux ans, cet hélicoptère avait été caillassé par des pêcheurs en colère.
Reportage : Sophie Parmentier
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