Terra Nova, le think tank de la gauche, s'attaque aux gros salaires

Pour la fondation Terra Nova, un centre de réflexion proche du PS, le problème posé par les fortes rémunérations des dirigeants d'entreprises n'est pas seulement un problème de justice sociale. C'est également un problème économique.

Selon une étude du think tank publiée mercredi 14 décembre, "les plus hautes rémunérations sont l'un des facteurs à l'origine de dépenses publiques élevées, y compris de dépenses sociales", notamment parce que les inégalités sont compensées par la hausse des prestations sociales. 

"Dans un certain nombre d'entreprises, une meilleure répartition des rémunérations aboutirait à réduire la part des prestations sociales versées aux salariés les plus modestes", estime l'étude.

11 propositions pour réguler les hautes rémunérations

Le rapport indique également que la "captation" de l'augmentation de la valeur ajoutée par les 10 % les plus riches entraîne une stagnation du salaire médian : 80 % des salaires intermédiaires se détériorent, même si les 10 % de revenus les plus modestes augmentent grâce à la hausse du SMIC.

Pour y remédier, les auteurs de l'étude, un groupe de travail présidé par Martin Hirsch, ancien haut-commissaire aux Solidarités actives, et Gaby Bonnand, un syndicaliste de la CFDT, font 11 propositions. 

Parmi celles-ci figurent l'accroissement des taux d'imposition pour les plus hautes rémunérations, la diffusion des écarts de rémunérations au sein de l'entreprise, la diffusion de l'évolution des hauts salaires, la suppression des retraites chapeaux ou encore le vote par l'assemblée générale des actionnaires des salaires les plus élevés.