: Vidéo La deuxième vie des meubles

Un samedi matin ordinaire chez Emmaüs. En un quart d'heure, les rayons du meuble et de l'électroménager sont dévalisés. Le leader de l'occasion a vu sa clientèle changer avec la crise : la récup' est devenue un réflexe pour 7 Français sur 10. "Il y a ceux qui viennent par nécessité, et ceux qui viennent par plaisir. Aujourd'hui, il y a un côté très tendance, très chic, de dire "J'ai trouvé ça à Emmaüs, regarde comme c'est top !", s'amuse Charles-Edouard Vincent, responsable Emmaüs Défi.

Parmi les habitués, Amélie Rombauts, chineuse avertie et spécialiste des trouvailles déco. En deux ans, elle est devenue "la" blogueuse de l'occase, avec 50.000 lecteurs réguliers. Elle peint, colle, agrafe, puis revend sur son site. Un moyen de mettre du beurre dans les épinards. Et de donner une nouvelle vie à des objets sans valeur mais pas sans charme. 

Le marché du neuf, menacé par cette concurrence, n'a pas tardé à riposter. Chez Ikéa, les clients peuvent ainsi revendre les anciennes collections - et ne s'en privent pas : 60.000 meubles rapportés en un mois ! Et "90 % de ces "produits 2e vie" partent immédiatement".

Economique et écologique ! En France, championne d'Europe de la récup', les biens de seconde main représentent aujourd'hui 10 milliards d'euros de transactions.