Vers une croissance française nulle au 4e trimestre 2011 ?
Selon la Banque de France, la croissance française sera atone au 4e trimestre. Du côté du déficit de l'Etat, la situation s'améliore.
La croissance française sera-t-elle toujours en panne au dernier trimestre 2011 ? L’Insee doit publier le 15 novembre les chiffres de la croissance pour cette période, mais déjà la Banque de France, dans une estimation publiée mercredi 9 novembre table sur une croissance de 0,1 %.
Si cette dernière est faible, nulle ou négative, cela signifie que les rentrées fiscales seront moins importantes que prévu et les dépenses, elles, supérieures, les comptes sociaux étant davantage sollicités. Pour l’année en cours, l’Insee a revu à la baisse sa prévision de croissance en France, à 1,7 %. Le gouvernement anticipe de son côté une croissance de 1,75 %.
Un déficit en baisse
Toutefois, cette dégradation de l'économie ne se fait pas encore ressentir dans les comptes de l'Etat. Résultat : son déficit s'améliore, même s'il reste très élevé. Fin septembre, il atteignait 92,7 milliards d'euros, contre 124,2 milliards un an plus tôt, selon les chiffres publiés mercredi par le ministère du Budget.
Les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) atteignent 270 milliards, contre 310,1 milliards un an plus tôt. "Hors charge de la dette, la progression de la dépense à fin septembre est globalement conforme à la prévision de la loi de finances", précise le ministère du Budget.
Objectif : un déficit de 5,7 % du PIB
Les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) s'établissent à 207,3 milliards d'euros contre 204,4 milliards un an plus tôt.
La France s'est engagée à réduire son déficit public (qui comprend aussi le déficit des comptes sociaux et les comptes des collectivités locales) à 5,7 % du produit intérieur brut (PIB) fin 2011, 4,5 % fin 2012 et 3 % fin 2013. La dette publique de la France s'élevait quant à elle à 1 693 milliards d'euros fin juin, soit 86,2 % du PIB.
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