Covid-19 : Eric Woerth appelle le gouvernement à se fixer une "contrainte" budgétaire pour éviter le "décrochage"
Invité de "Questions politiques" sur France Inter, ce dimanche 15 novembre, le député Les Républicains a alerté sur les risques d'une politique budgétaire trop souple en temps de crise.
"C'est formidable d'être ministre de l'Economie et des Finances - enfin formidable je n'en sais rien - sans aucune contrainte budgétaire", a ironisé Eric Woerth, député (LR) de l'Oise et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, ce dimanche sur France Inter.
Questionné sur la gestion de la crise sanitaire et économique du pays par le gouvernement, le député a ajouté : "Je pense qu'ils doivent se donner une contrainte (...) Quand ce virus aura disparu, il faudra que la France et plus globalement l'Europe ne décroche pas. Les Etats-Unis peuvent repartir bien plus vite que l'Europe et que la France, c'est sûr. Les Chinois ont un régime politique qui permet la cohérence et la cohésion nationale à base de contraintes et ils iront aussi beaucoup plus vite et avec un marché intérieur très fort."
.@ericwoerth : "C'est formidable d'être ministre de l'Économie et des Finances sans aucune contrainte budgétaire. Ils doivent se donner une contrainte. Au moment où ce virus aura disparu, il faudra que la France et l'Europe ne décrochent pas." #QuestionsPol pic.twitter.com/C79pIhWPJF
— France Inter (@franceinter) November 15, 2020
"Il ne faudrait pas qu'on décroche par rapport à ces pays-là et il ne faudrait pas non plus que ce soit un moment de décrochage intra-communautaire. C'est-à-dire qu'entre les pays du Nord et les pays du Sud [de l'Europe] la manière de gérer la crise aura été tellement différente et on en sortira dans des conditions tellement différentes que ce sera de plus en plus difficile de construire une Europe solidaire", a-t-il averti.
Enfin, concernant le coût de cette crise, Eric Woerth a précisé : "Le Covid a coûté en direct, en argent, en injection de liquidités, 86 milliards d'euros pour 2020. On a le sentiment que ce n'est pas grand-chose alors qu'en fait c'est énorme pour le pays [...] En 2020 on aura emprunté 10% de notre richesse nationale."
.@ericwoerth : "En pertes de richesse, c'est-à-dire la récession, la crise a coûté 300 milliards d'euros. En direct, le "quoi qu'il en coûte" a coûté 86 milliards d'euros pour 2020". #QuestionsPol pic.twitter.com/164uA2ZDdr
— France Inter (@franceinter) November 15, 2020
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