Cet article date de plus d'onze ans.

Pierre Gattaz, patron du Medef : "Le président m'a fait un peu peur"

Le président de l'organisation patronale juge les déclarations de François Hollande sur "la reprise" de l'économie trop optimistes, voire inquiétantes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le président du Medef, Pierre Gattaz, le 15 juillet 2013 à Marseille (Bouches-du-Rhône). (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

A peine entamé son mandat à la tête du Medef, Pierre Gattaz a lancé un "cri d'alarme" lundi 15 juillet, à la suite des déclarations du président de la République, pendant son interview du 14-Juillet. Lors d'un point presse à Marseille (Bouches-du-Rhône), le président de l'organisation patronale a indiqué que François Hollande lui avait "fait un peu peur (...)", notamment "en annonçant une sortie de crise" que Pierre Gattaz dit ne "pas voir personnellement".

En parlant de "reprise" au cours de son interview à l'Elysée, le président de la République s'est attiré les foudres d'opposants, certains ironisant sur cette déclaration, jugée trop optimiste. "Nous voyons toujours des entrepreneurs très angoissés avec des carnets de commandes très faibles", a affirmé Pierre Gattaz.

Faire de la France "un paradis fiscal"

"J'ai aussi compris qu'il risquait d'y avoir des augmentations d'impôts, ce qui nous fait extrêmement peur. Nous avons déjà des taxes et des charges extrêmement élevées, ce qui fait que nos entreprises n'ont plus les moyens d'investir, d'innover, d'embaucher", a poursuivi le patron des patrons, estimant que toute nouvelle hausse "risque de les couler, d'où ce cri d'alarme".

Pierre Gattaz appelle au contraire à faire de la France "un paradis fiscal". "Réduire le coût du travail et les prélèvements obligatoires" est, selon lui, "une urgence absolue, car nous continuons de détruire 1 000 emplois par jour, 15 000 entreprises ont déposé le bilan depuis le début de l'année, nous sommes en récession et il ne faut pas minimiser la crise".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.