Le pouvoir d'achat a légèrement progressé en 2011
Malgré une baisse au dernier trimestre, il a légèrement augmenté sur l'ensemble de l'année, selon l'Insee. Par ailleurs, l'épargne des ménages a atteint, en 2011, son record depuis 1983.
Le pouvoir d'achat individuel des Français, au cœur d'une bataille de chiffres à la veille de la présidentielle, a reculé sur les derniers mois de 2011. Mais il a légèrement progressé sur l'ensemble de l'année. C'est ce qu'a annoncé, mercredi 28 mars, l'Insee, qui publie les résultats détaillés des comptes nationaux. Voici ce qu'il faut en retenir.
• Baisse du pouvoir d'achat au dernier trimestre 2011
Compte tenu de l'acquis en début d'année, le pouvoir d'achat du revenu disponible brut par unité de consommation, l'indicateur qui s'approche le plus, selon l'Insee, du ressenti des Français, a augmenté de 0,4% l'an dernier, après avoir quasiment stagné (+0,1%) en 2010. L'Institut national de la statistique et des études économiques s'attendait à une progression plus forte en 2011, de 0,6%. Au dernier trimestre 2011, le pouvoir d'achat ainsi calculé, qui prend en compte l'évolution démographique et la composition des ménages, a diminué de 0,2% après déjà une baisse de 0,3% au trimestre précédent.
Le pouvoir d'achat du revenu disponible brut, régulièrement mis en avant par le gouvernement pour démontrer une forte progression, mais qui est une moyenne globale plus imprécise, a lui stagné au quatrième trimestre et progressé de 1,1% sur l'ensemble de 2011, après une augmentation de 0,8% en 2010. Là aussi, c'est moins que prévu par l'Insee, qui tablait sur une hausse de 1,3% pour l'an dernier.
• La France a échappé à la récession fin 2011
Autre enseignement des chiffres détaillés publiés mercredi par l'Insee : la croissance de l'économie française a finalement atteint 0,2% au quatrième trimestre 2011 et 1,7% sur l'ensemble de l'année par rapport à 2010, échappant ainsi à la récession. La consommation des ménages a ralenti légèrement en fin d'année (+0,2% après +0,3% au troisième trimestre), mais la formation brute de capital fixe, autrement dit l'investissement, s'est nettement accéléré (+1,1% après +0,2%).
• Taux d'épargne record
Comment expliquer ce maintien de la consommation malgré la stagnation du pouvoir d'achat des Français au cours des trois derniers mois de 2011 ? Comme le rappellent Les Echos, le léger redressement des revenus constaté par l'Insee a été grignoté par l'inflation. Mais les ménages ont puisé dans leurs économies. Leur taux d'épargne a en effet diminué légèrement en fin d'année, de 17% à 16,8 %. Même si, sur l'ensemble de 2011, il a progressé de 0,7 point par rapport à 2012 pour s'établir à 16,8%, son plus haut niveau depuis 1983.
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