La croissance chinoise en léger recul à 9,2 % en 2011
Pour l'ensemble de 2011, le PIB chinois s'est élevé à 47 156 milliards de yuans (5 880 milliards d'euros), contre 40 120 milliards de yuans en 2010. Soit la moitié du PIB américain.
Ça baisse, petit à petit. La Chine a annoncé mardi 17 janvier une croissance ralentie à 9,2 % pour 2011, dans un contexte international difficile dont l'impact sur la deuxième économie mondiale risque de se faire davantage sentir dans les mois à venir. Après une expansion de 10,4 % en 2010 largement due aux mesures de relance prises après la crise financière, la Chine a maintenu l'an dernier une croissance élevée malgré des restrictions sur le crédit, rendues nécessaires par la lutte contre l'inflation.
Pour l'ensemble de 2011, le produit intérieur brut (PIB) chinois s'est élevé à 47 156 milliards de yuans (5 880 milliards d'euros), contre 40 120 milliards de yuans en 2010. Ce chiffre représente un peu plus de la moitié du PIB américain pour 2010, qui s'élevait à 14 587 milliards de dollars (11 432 milliards d'euros), selon la Banque mondiale.
2012, année "complexe et de défis"
La hausse du PIB chinois a ralenti tout au long de l'année dernière, tombant à 8,9 % au quatrième trimestre, son plus faible niveau depuis le deuxième trimestre 2009. "Etant donné le contexte, ce n'est pas facile de maintenir une croissance de 9,2 %, a déclaré Ma Jiantang, le porte-parole du Bureau national des statistiques. 2012 sera une année complexe et de défis. Nous devons être prêts."
Dans le détail, la production industrielle chinoise a progressé de 13,9 % l'an dernier, contre 15,7 % en 2010, tandis que les investissements en capital fixe ont encore progressé de 23,8 % l'an dernier, contribuant pour plus de la moitié (54,2 %) à la formation du PIB chinois. En 2010, ces investissements avaient augmenté de 24,5 %.
Plus de la moitié des Chinois sont des citadins
L'urbanisation progresse à grands pas en Chine, où pour la première fois fin 2011, le nombre des citadins a dépassé celui des ruraux. Les ventes de détail, jauge de la consommation des ménages, ont pour leur part augmenté de 17,1 % l'an dernier, mais leur poids dans l'économie reste inférieur à celui des investissements.
Le ralentissement de la croissance, combiné au succès de la lutte contre l'inflation, qui est retombée à 4,1 % en rythme annuel en décembre après avoir culminé à 6,5 % en juillet, a permis au gouvernement de commencer à assouplir sa politique monétaire, avec à l'automne la première baisse en près de trois ans des réserves obligatoires des banques.
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