Plan social chez Nokia : le parcours chaotique des anciens salariés d'Alcatel
Les 597 suppressions de poste chez Nokia ont été confirmées ce lundi 18 septembre. Un nouveau plan social et un nouveau coup dur pour les salariés. Le groupe a accumulé les échecs ses dernières années.
Il y a presque 30 ans, Alcatel était une entreprise puissante. Alliée à Alsthom, le groupe enchaîne les succès : le TGV, la téléphonie, le nucléaire et les chantiers de Saint-Nazaire. En 1995, Alcatel se concentre sur le juteux secteur des infrastructures de télécommunication sans oublier de participer à l'essor du téléphone portable. Une stratégie payante jusqu'en 2005 et la fusion avec l'américain Lucent. L'objectif est d'accéder au marché outre-Atlantique, mais c'est un échec. En France débute une longue série de plans sociaux.
Huit plans sociaux en dix ans
Le géant français est alors en crise et accuse un retard irrattrapable. Pendant ce temps, Apple et Samsung, avec leurs smartphones dernier cri, ont pris beaucoup d'avance. Contraint et forcé, Alcatel se jette en 2015 dans les bras du finlandais Nokia. Un rachat sous l'égide du ministre de l'Économie d'alors : Emmanuel Macron. "Alcatel-Lucent, pour réussir, avait besoin de se rapprocher d'un autre acteur européen. C'est cette stratégie que nous avons accompagnée", avait-il alors déclaré. Aujourd'hui les ex-Alcatel, devenus salariés Nokia, connaissent leur huitième plan social en dIx ans.
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