Villejuif : expulsés de la Bourse du travail, des syndicalistes occupent la mairie
Pour protester contre leur expulsion de la Bourse du travail, un bâtiment qu'ils occupaient depuis plusieurs années, quelques dizaines de syndicalistes ont envahi l'hôtel de ville de Villejuif.
Le torchon brûle à Villejuif (Val-de-Marne) entre la municipalité LR et les syndicalistes de la ville. Pour protester contre leur expulsion de la Bourse du travail, un bâtiment qu'ils occupaient depuis plusieurs années, quelques dizaines de syndicalistes ont envahi l'hôtel de ville, vendredi 1er septembre, après avoir organisé une manifestation dans les rues de la ville.
Manif #villejuif pour la défense #boursedutravail pic.twitter.com/F5OOQ6Gvrk
— UD FO 91 (@udfoessonne) 1 septembre 2017
Le cortège contre lexpulsion des syndicats de la bourse du travail est arrivé devant la Mairie de Villejuif #LaBourseduTravailnestPasàVendre pic.twitter.com/6gd1InYp6P
— PCF Villejuif (@PCF_Villejuif) September 1, 2017
Maintenant, occupation Mairie de #Villejuif contre la fermeture de la bourse du travail. #CGT #libertessyndicales #ONBOUGELE12
— CGT 94 (@94Cgt) September 1, 2017
"Les syndicats (...) se sont introduits brutalement à tous les étages de la mairie et dans le bureau du maire, alors en pleine réunion de travail", dénonce la municipalité dans un communiqué. "Après avoir chassé le maire de son bureau, les occupants l’ont squatté, se prenant en photo dans le fauteuil du maire, fouillant dans ses dossiers, et se filmant en direct sur les réseaux sociaux", poursuit la mairie, qui parle de bureaux "saccagés" voire "pillés" et annonce son intention de porter plainte. La police a évacué les lieux dans le calme en fin d'après-midi.
Une décision de justice en date du 9 août
A l'origine du différend entre les deux parties, il y a la volonté de la mairie de vendre la Bourse du travail, et donc d'en expulser ses occupants. Pour faire respecter sa décision, la municipalité avait saisi la justice. Le 9 août, le tribunal administratif de Melun a condamné les organisations syndicales à quitter les lieux le 10 septembre au plus tard, avec une astreinte de 200 euros par jour de retard, et à verser 2 000 euros de frais de justice à la mairie.
"Nos anciens se sont battus pour gagner ces bourses du travail, on se battra pour les garder !", avait alors réagi la CGT du Val-de-Marne. "Nous allons faire appel de cette décision, et avons sollicité le préfet pour qu’il intervienne. Le maire ne nous a proposé aucune solution de repli, et nous ne l’avons pas vu depuis 2016", déclare pour sa part Marc Bonnet, secrétaire général de Force Ouvrière dans le Val-de-Marne, interrogé par Le Parisien.
Dans un second communiqué intitulé "La vérité sur le dossier de la Bourse du travail", la mairie indique que l'occupation de la Bourse du travail par les syndicats coûte chaque année plus de 110 000 euros au contribuable. Elle affirme en outre avoir proposé un projet de convention d'occupation des lieux en février 2016, auquel les syndicats n'auraient pas donné suite.
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