Si British Steel ne reprend pas Ascoval, "il n'y aura pas d'autre reprise, on arrête les dégâts"
Le gouvernement assure que la reprise d'Ascoval n'est pas menacée par le redressement judiciaire de British Steel, mais les syndicats de l'entreprise de Saint-Sauve (Nord) n'en sont pas convaincus.
Le groupe britannique de sidérurgie British Steel a été placé sous administration judiciaire en Grande-Bretagne. Cela ne remet pas en cause la procédure de reprise d'Ascoval, assure le gouvernement français, mais cela ne rassure pas du tout les employés. "Nous sommes bien conscients qu'il y aura des conséquences et qu'elles vont être lourdes", a déclaré sur franceinfo mercredi 22 mai Bruno Kopczynski, porte-parole de l'union syndicale chez Ascoval.
"Les financements ne sont pas arrivés complètement contrairement à ce qui est dit, a affirmé Bruno Kopczynski. Il reste encore un peu plus de 42 millions qui doivent arriver. Nous ne savons pas si cet argent arrivera bien, par qui et quand. Donc, nous ne sommes pas financièrement autonomes." Cette annonce va avoir des retombées sur les fournisseurs, mais aussi les salariés, a expliqué le syndicaliste.
On est victime d'un effeuillage continue de notre personnel et cela ne va faire que s'accélérer.
Bruno Kopczynskiporte-parole de l'union syndicale
Si cette reprise par British Steel n'avait finalement pas lieu, "il n'y aura pas d'autre reprise, prévient le syndicaliste. On arrête les dégâts. On s'est fait taper dessus et on a assez joué aux montagnes russes avec nous. Aujourd'hui plus personne n'y croit. Il y a eu de la bonne volonté de toutes parts de trouver une solution, mais si cette reprise-là tombe à l'eau, il faut reconnaître qu'on ne peut pas tout sauver et que c'est compliqué de sauver l'industrie en France et en Europe."
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