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Reprise d'Ascoval : "C'est un grand soulagement, c'est quatre ans de bagarre qui se terminent"

Bruno Kopczynski, porte-parole de l'Union syndicale chez Ascoval, y voit "un espoir pour tous ceux dont les boîtes vont mal", alors que l'aciérie de Saint-Saulve (Nord) est reprise par British Steel, deuxième groupe sidérurgique au Royaume-Uni.

Article rédigé par franceinfo
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Bruno Kopczynski, porte-parole de l'Union syndicale d'Ascoval, le 22 février 2019. (PIERRE ROUANET / MAXPPP)

"C'est un grand soulagement. C'est quatre ans de bagarre qui se terminent", a réagi jeudi 2 mai sur franceinfo Bruno Kopczynski, porte-parole de l’Union syndicale chez Ascoval, après l'annonce de la reprise de l'aciérie de Saint-Saulve (Nord) par le sidérurgiste britannique British Steel. "Cela se termine bien pour nous, tant mieux. Maintenant, il va falloir repartir au travail", note le syndicaliste.

Les quatre ans que viennent de vivre les salariés de l'aciérie ont été "psychologiquement très difficiles", raconte Bruno Kopczynski. "Il faut essayer de faire la part des choses et de garder une vie à peu près standard, une vie familiale qui existe mais qui est mise entre parenthèses. C'est ravageur pour l'esprit familial".

"Dieu a fait un miracle"

La reprise avortée de l'usine par le groupe Altifort, en octobre 2018, "a certainement été le plus éprouvant pour nous", assure Bruno Kopczynski.

Après le coup de fil cinglant où on nous apprend que finalement Altifort n'aura pas les fonds... Pendant quelques jours on s'est dit : 'c'est mort, on n'aura pas le courage de se relever'

Bruno Kopczynski

à franceinfo

Mais le porte-parole de l’Union syndicale préfère voir le positif. "Ce qui était important, c'est que tous ceux qui ont démarré ce long cauchemar puissent être sauvés. C'était l'un de nos engagements de tout faire pour reprendre tout le monde. On tombe sur British Steel qui dit dès le départ 'je prends tout le monde avec les conditions existantes'. Dieu a fait un miracle".

"Il va falloir se remonter les manches"

Bruno Kopczynski note que la reprise de production se fera progressivement. "Le temps de retrouver les clients et de repartir, cela va être assez compliqué jusqu'en fin d'année". Il y a "un gros challenge" pour les salariés. "Il va falloir se remonter les manches, repartir au combat industriel. Nous sommes prêts à y aller sans problème".

"C'est une belle leçon qu'on vient de donner, tous ensemble", souligne le syndicaliste. Il entend "garder une morale" de l'histoire d'Ascoval. "À partir du moment où tout le monde travaille la main dans la main, où il y a une vraie cohésion qui est faite entre les élus territoriaux et nationaux, on est capable de sauver l'industrie en France", assure Bruno Kopczynski. "C'est un espoir pour tous ceux dont les boîtes vont mal en ce moment".

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