L'hommage de Philippe Martinez à Louis Viannet : "Louis, c'était le sens des autres"
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a rendu hommage dimanche sur franceinfo à Louis Viannet, décédé dans la nuit.
Louis Viannet "a été à la pointe des luttes" a déclaré Philippe Martinez, actuel secrétaire général de la CGT, à franceinfo dimanche 22 octobre, après l'annonce de la mort de Louis Viannet, secrétaire général du syndicat de 1992 à 1999. "Louis Viannet a toujours oeuvré pour que la CGT reste au coeur de la vie sociale française" a rappelé Philippe Martinez.
Louis Viannet a pris les rênes de la CGT dans un contexte pour le moins bouleversé, la montée du chômage en France et la casse de l'industrie
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGTà franceinfo
Philippe Martinez a rendu hommage au rôle de Louis Viannet, qui a "prôné l'unité syndicale" dans les grandes grèves de 1995 contre la réforme de la Sécurité sociale et des retraites lancée par Alain Juppé, alors Premier ministre : "Tout le monde a en tête la poignée de main entre Louis Viannet et Marc Blondel, secrétaire général de Force Ouvrière à l'époque. C'est l'expression je crois du travail de Louis, celui d'une CGT ouverte et rassembleuse du monde du travail."
Sur le rôle de Louis Viannet dans l'éloignement du syndicat par rapport au Parti communiste, Philippe Martinez a estimé qu'"il a eu le souci que nous ayons une CGT la plus ouverte possible, et donc en veillant à son indépendance, politique mais aussi vis-à-vis des gouvernements. En 1982 au Congrès de Lille, il avait prononcé un discours contre le gouvernement de gauche de Pierre Mauroy et sa politique de rigueur".
Un précieux conseiller
Sur un plan plus personnel, Philippe Martinez a affirmé : "Louis c'était le sens des autres. Un dirigeant tourné vers les militants, les syndiqués et les salariés. Je le connaissais depuis très longtemps, quand j'étais responsable chez Renault. C'est quelqu'un de très à l'écoute dans les moments difficiles, par exemple la fermeture de l'usine Renault de Vilvorde [il y a vingt ans, en 1997, supprimant plus de 3000 emplois]".
Ces dernières années, il continuait à suivre de près le syndicat. "C'était quelqu'un qui, tout en restant à sa place, était précieux pour donner son avis. C'était des conseils qu'il donnait lorsqu'on l'appelait."
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