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Des affiches d'une branche de la CGT mettant en scène le leader de la CFDT provoquent un tollé

"Ces affiches sont ignobles. Elles sont une insulte pour l'ensemble des salariés et agents qui votent pour la CFDT, ainsi que pour ses adhérents", a réagi la CFDT, dimanche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le logo de la CGT, au siège de la centrale syndicale, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 23 juin 2016. (MAXPPP)

"Ce type de communication ne fait que décrédibiliser l'action syndicale", a tonné la direction de la CGT, dimanche 10 mai, réagissant à des images publiées la veille par le syndicat Info'Com de la CGT. Les affiches montraient Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT, et celui du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, habillés de vêtements en cuir noir et collier de chien, poser sur un canapé sous le titre "Sado et Maso, une production Medefdt".

Une autre version de l'affiche plaçait Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, à la place de celle du patron des patrons. Les images ont été supprimées dimanche par la branche Info'Com de la CGT mais des captures d'écran circulent.

La CFDT condamne une "campagne immonde"

Parlant de "message à caractère homophobe", la CFDT a demandé, dimanche, dans un communiqué, le "retrait immédiat de ces affiches".

"Ces affiches sont ignobles. Elles sont une insulte pour l'ensemble des salariés et agents qui votent pour la CFDT, ainsi que pour ses adhérents", a également estimé le syndicat. Pour ce dernier, "les différends syndicaux ne justifient aucun acte calomnieux envers les personnes, aucune attaque dégradante", a ajouté la confédération.

Les auteurs des affiches se défendent de toute homophobie

Les affiches ont également indigné des élus et des militants. "Supprime", a simplement répondu sur Twitter Caroline De Haas à la branche Info'Com de la CGT.  "J'imagine que la @lacgtcommunique va condamner avec la plus grande fermeté cette insulte contre un autre syndicat, en ajoutant en plus que c'est clairement homophobe !", a réagi, de son côté, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris.

"Une partie de notre public s'est sentie blessée par cette affiche, et nous en sommes désolés. En aucun cas, notre idée n'était de nous en prendre aux homosexuels", s'est défendu Info'Com CGT dans un communiqué. "Nous ne pensions pas que cette affiche serait perçue avec une intention homophobe."

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