Plus courts qu’avant, les soldes d'hiver commencent mercredi dans toute la France
Quatre semaines, au lieu de six : les soldes d'hiver qui démarrent mercredi sont écourtés par la loi Pacte. L'objectif ? Redynamiser une période traditionnelle mais qui est en perte de vitesse.
C’est parti pour les soldes d'hiver. Jusqu'au 4 février, les commerçants peuvent vendre à perte, mais pendant une période plus courte que d'ordinaire. Cette année, les soldes passent de six semaines à quatre seulement. Dix ans après l’invention des soldes flottants, soit deux semaines supplémentaires à la discrétion des commerçants, le débat n’est pas clos : soldes à rallonge, ou plus courts. Journées de promotion, ou pas. Les commerçants hésitent encore.
Une période en perte de vitesse
Exemple rue de Rennes à Paris : "On a de moins en moins de clients mais le fait de raccourcir à quatre semaines va peut-être amener plus de monde", espère cette commerçante parisienne qui se demande si "ce n’est pas mieux d’avoir quatre semaines intenses plutôt que six semaines assez vastes".
Selon cet autre commerçant, c’est le principe même des soldes qui ne fait plus rêver les consommateurs. "Vu qu’on pratique des promotions toute l’année, il n’y a pas une grosse préparation comme on pouvait les faire les années passées, ne serait-ce qu’au niveau des effectifs. On ne va plus recruter comme on recrutait avant pour des périodes qui étaient censées être une folie.
Je n’ai pas l’impression que les soldes, aujourd’hui, soient très attendus.
Un commerçant parisienà franceinfo
Une impression confirmée par un sondage opinionway tout récent : 85% des français interrogés ne voient plus rien d’exceptionnel dans cette période de prix cassés et trois personnes sur quatre ne font même plus la différence entre soldes, promotions et ventes privées.
Beaucoup de stock à écouler
La loi Pacte et ses soldes raccourcis à quatre semaines doivent précisément redynamiser la chasse aux bonnes affaires, selon Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos, la fédération du commerce spécialisé qui représente plus de 60 000 points de vente. "On ne parvient pas à dégager un mode d’organisation qui convienne à tout le monde donc la solution qui a été retenue est la moins mauvaise des solutions. Cela oblige les acteurs à être relativement agressifs avec des prix cassés qui devraient rapidement avoisiner les - 50%. Sinon le consommateur considère cela comme un non-événement et ça ne le fait pas se déplacer", affirme Emmanuel Le Roch.
Mais cette année, à cause des transports perturbés au moment du démarrage des soldes, la mesure ne tombe pas très bien, d’autant que les commerçants ont plus de stock à écouler qu’ils ne l’espéraient.
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