SNCF : les raisons d'une grève qui dure
Deux syndicats, la CGT et Sud-Rail sont en pointe dans le conflit lancé mardi soir, avec de fortes conséquences sur le trafic ferroviaire. Pourtant, le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier prévoit vendredi la signature d’un accord sur la modernisation avec deux autres organisations, la CFDT et l’Unsa.
Les positions de Sud-Rail et de la CGT se radicalisent
Autant Sud-Rail avait annoncé la couleur dès jeudi matin en claquant la porte des discussions avec le gouvernement, autant la CGT, elle, avait paru plus conciliante, dans un premier temps. Ses représentants sont restés jusqu’au bout à la table des négociations, quatre heures durant.
A l’issue de la réunion, le patron de la CGT-cheminots, Gilbert Garrel, avait même salué des avancées. Et dans la soirée, le ton a changé. On est revenu à une situation de blocage.
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Le poids des AG
D’abord la CGT tient compte de sa base militante, elle ne veut pas apparaître trop en retrait face à Sud-Rail. Dans les assemblées générales, on voit des cheminots très remontés, certains affirment qu’ils sont prêts "à en découdre ", comme ils disent. Ils sont prêts à faire grève jusqu’à la semaine prochaine. Ils ne comprendraient sans doute pas que la CGT sorte du conflit, sans avoir obtenu grand-chose.
La réforme maintenue
A l’heure actuelle le gouvernement n’a guère bougé. Il n’est pas question de reporter ou de retirer la réforme ferroviaire, comme le demandent la CGT et Sud Rail.
Pour le moment le gouvernement a promis de ne pas privatiser la SNCF, de ne pas toucher au statut des cheminots, mais ces deux points étaient de toute façon acquis au départ.
En fait, ce qui pose toujours problème en toile de fond, c'est l'arrivée prochaine de la concurrence pour la SNCF. Les cheminots grévistes sont convaincus que des efforts de productivité vont leur être demandés, ce qui signifierait travailler plus longtemps...
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