Six mois de prison avec sursis ont été requis mardi contre deux anciens dirigeants de l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn
Le dossier porte sur entrave au bon fonctionnement du comité d'entreprise. Le tribunal correctionnel de Toulouse a mis son jugement en délibéré au 6 mai.
Les 279 anciens salariés de Molex reprochent aux deux dirigeants d'avoir "volontairement dissimulé aux représentants syndicaux les véritables résultats financiers de l'entreprise".
Ceci, "afin de pouvoir justifier la fermeture de l'usine pour une soit disant non-rentabilité", a déclaré un ancien délégué CGT de l'usine de Villemur.
Lors de l'audience, le procureur Olivier Kern a insisté sur l'absence d'informations "fiables et préalables" transmises aux délégués du personnel au moment du conflit.
L'avocat des salariés a plaidé de son côté la "faute grave et évidente" des deux dirigeants, réclamant 10.000 euros pour le comité d'entreprise et 5.000 euros pour chacun des trois syndicats partie civile.
L'usine de connectique automobile de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) a été fermée en octobre 2009 après plusieurs mois de lutte pour maintenir les emplois.
Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, avait obtenu qu'un fonds de pension européen reprenne une partie des activités de cette usine de connectique automobile qui emploie aujourd'hui 60 employés sur l'ancien site Molex.
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