Silvio Berlusconi a convoqué ce lundi en urgence son gouvernement.
Objectif : tenter de convaincre ses partenaires de coalition de soutenir une série de réformes du système de retraites, réclamées par l'Union européenne. Marco Reguzzoni, son principal allié de la Ligue du Nord, s'y oppose fermement.
Réunis à Bruxelles pour un dans la zone euro, les dirigeants européens ont exhorté l'Italie à accélérer ses réformes économiques afin d'éviter de crouler sous le poids de sa dette, comme la Grèce. En raison de sa croissance anémique et de ses divisions politiques, l'Italie suscite la crainte des investisseurs quant à sa capacité à supporter le fardeau de sa dette publique qui s'élève à 1 800 milliards d'euros.
Paris et Berlin ont particulièrement insisté. Le gouvernement italien a notamment été prié de fournir un calendrier et des mesures concrètes pour une réforme du marché du travail et des privatisations.
"Il Cavaliere" a ainsi déclaré dimanche : "Je compte profiter de la situation pour voir si nous pouvons adopter des mesures auxquelles j'ai toujours songé mais que je n'ai pas pu mettre en oeuvre en raison de divergences au sein de la majorité, par exemple sur les retraites. Essentiellement sur les retraites".
Désaccord Berlusconi - Reguzzoni
La question d'une réforme des retraites est un point de friction avec la Ligue du Nord, alliée indispensable du Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi. Le chef de file des députés de la formation autonomiste du nord de l'Italie, Marco Reguzzoni, a redit lundi son opposition à toute réforme des retraites, y compris au report de l'âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans comme le demande la banque centrale italienne. Le système actuel des retraites prévoit un départ à la retrait à l'âge de 65 ans pour les hommes et un passage progressif de 60 à 65 ans pour les femmes.
"L'Italie peut avoir l'impression d'être une victime mais c'est la conséquence d'un gouvernement paralysé et d'une trop forte dette", souligne Nicholas Spiro, responsable du Spiro Sovereign Strategy de Londres. Le président italien Giorgio Napolitano a exprimé la semaine dernière son "angoisse" face au manque d'efficacité du gouvernement de Berlusconi pour résoudre la crise de la dette.
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