SG réalise 2 milliards de bénéfices en 2008
C’est une semaine riche en résultats d'entreprises en France, dont ceux notamment de plusieurs banques et assureurs. La Société générale a publié les siens ce matin. Malgré un quatrième trimestre difficile, la troisième banque française par capitalisation boursière reste bénéficiaire sur l’ensemble de l’exercice 2008 avec un résultat net de deux milliards d'euros, soit près de 2 fois plus qu’en 2007.
Alors, bonne année 2008 ou mauvaise année 2007 ? Un peu des deux en fait. Car même si l’affaire "Kerviel" n’a éclaté qu’au début de l’an dernier, la perte exceptionnelle de 4,9 milliards d'euros imputée aux opérations non autorisées du trader du même nom, a été impactée sur l’exercice 2007, réduisant ainsi le bénéfice net à 947 millions d'euros. Hors cet élément exceptionnel, 2007 aurait été l'année aux 5 milliards,... et 2008 le vilain petit canard.
Reste que la Société générale se récupère et s’en sort, plutôt bien, vu le contexte économique mondial. Après avoir lourdement payé le prix de ses imprudences, elle dresse aujourd’hui des boucliers, face à la crise mai aussi face à sa grande rivale de toujours, BNP Parisbas, dont les résultats seront publiés demain.
Outre le renforcement de ses procédures de contrôle suite à l'affaire Kerviel, SG met en œuvre un plan d'adaptation à la crise pour sa BFI (banque de financement et d'investissement), longtemps sa principale source de profits. Fin janvier, elle a également décidé de rapprocher une partie de ses activités de gestion d'actifs avec celles du Crédit agricole. Mais pas question de fusion entre les deux groupes, a averti le directeur général de la Socgen, Frédéric Oudéa.
Pour 2009, Frédéric Oudéa s’attend aussi à ce que la banque dégage des bénéfices, sans toutefois donner d'objectifs chiffrés. C’est l’avenir qui le dira. Ce qui est sûr c’est que la Société générale semble bien plus sereine depuis qu’elle a troqué son costume de cigale contre celui de la fourmi.
Frédéric Oudéa, invité de Bernard Thomasson à 18h15 sur France Info.
Cécile Mimaut.
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