Sans repreneur, Heuliez fixé sur son sort le 30 septembre
Dans une semaine, les 287 salariés d'Heuliez devraient enfin être fixés sur leur sort. Lundi, le tribunal de commerce de Niort, dans les Deux-Sèvres, a constaté l'absence d'offre de reprise pour l'équipementier automobile, en difficulté depuis six ans, mais s'est donné jusqu'au 30 septembre pour prendre sa décision. L'entreprise pourrait alors être liquidée. Lundi matin, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait indiqué qu'elle n'avait "pas d'avenir ".
Placée en redressement judiciaire au mois d'avril, Heuliez a suscité l'intérêt de trois repreneurs potentiels : le groupe industriel espagnol Cosmos, le consultant allemand Matthias Bittner et le Français Christian de Léotard. Mais aucun d'entre eux n'a déposé d'offre, a constaté lundi le tribunal de commerce.
Cosmos, groupe industriel espagnol auquel faisait référence Arnaud Montebourg lundi matin, a refusé de s'engager sans la garantie que le constructeur automobile allemand Volkswagen choisisse Heuliez pour un contrat de fourniture de pièces de rechange. Volkswagen ne devrait rendre sa décision qu'après le 15 octobre.
Pas de repreneur, mais une société d'économie mixte ?
La dernière carte possible pour sauver Heuliez semble être la création d'une société d'économie mixte (Sem) proposée par la région Poitou-Charentes présidée par Ségolène Royal.
"Nous pensons que le tribunal se dirige vers une liquidation de l'entreprise avec poursuite de l'activité pendant un mois, le temps de procéder aux livraisons des commandes en cours ", a indiqué le délégué CFDT Xavier Cailloux. Un comité d'entreprise extraordinaire était prévu dès lundi après-midi, où devrait être abordé l'avenir immédiat de l'entreprise et le plan social.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.