Usines abandonnées : des terrains devenus très toxiques
Certaines usines peuvent inquiéter même quand elles sont fermées. Exemple à Romainville, en Seine-Saint-Denis où les habitants se battent pour obtenir la dépollution d'un ancien site industriel qui utilisait des solvants cancérogènes.
Au cœur de Romainville (Seine-Saint-Denis), une société spécialisée dans le traitement des pièces métalliques pour l'armement a laissé une friche à l'abandon. Elle a démangé il y a quinze ans, mais les riverains sont encore inquiets et en colère. "Moi je me suis fait escroquer, j'ai acheté ma maison en 2011 tout le monde savait que c'était pollué. On m'a dit 'y'a pas de problème'. Mon bien a perdu de sa valeur", déplore Christophe Ruggia, président de l'Association Romainville.
Les autorités bottent en touche
D'après les analyses relevées, des polluants cancérogènes ou métaux lourds ont migré à des dizaines de mètres autour de la friche. La maison de Christophe Ruggia n'est pas la plus touchée, on a relevé "seulement" 10 microgrammes de trichlore par mètre cube d'air, soit juste le seuil d'alerte. Mais plus loin, des maisons sont à "600, 800, des taux délirants", tance Christophe Ruggia. En dix ans, 21 cancers mortels ont été à déplorer et les animaux domestiques sont morts. Les potagers qui existaient n'ont pas non plus résisté. Les autorités ne peuvent pas confirmer ce que dénoncent les riverains, mais ont nuancé dans des courriers en octobre 2018. Une grande partie des habitants ont des bilans médicaux plus qu'alarmants
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