Retraites dorées pour les dirigeants de BNP-Paribas
Soumis à la pression politique, les dirigeants des trois plus grandes banques françaises (Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas) ont renoncé à leurs bonus et autres stock-options au titre de 2008, mais leurs rémunérations sont restées plus que confortables malgré tout l'an dernier... et leurs retraites chapeaux aussi.
Selon les comptes de BNP-Paribas pour 2008, les mandataires sociaux, dont le PDG Michel Pébereau et le directeur général Beaudoin Prot, ont provisionné 28,6 millions d'euros pour leurs retraites supplémentaires, rien que pour l'an passé. Une situation comparable à celle de la Société Générale, qui avait provisionné 33 millions d'euros pour six mandataires sociaux.
Chez BNP-Paribas, les 28,6 millions d'euros ont été provisionnés en 2008 pour les engagements de retraite "supplémentaire à prestations définies" de Michel Pébereau, président du Conseil d'administration, Baudoin Prot, directeur dénéral, Georges Chodron de Courcel, directeur général délégué, Jean Clamon, directeur général délégué jusqu'au 31 août 2008, et Jean-Pascal Bonnafé qui lui a succédé à cette date. Ces chiffres figurent dans une note annexe aux Etats Financiers Consolidés 2008 de BNP-Parisbas.
Le décret du gouvernement paru mardi au Journal officiel traite des bonus et des stock-options, mais il n'aborde pas la question des retraites chapeaux, qui jouissent toujours d'un traitement de faveur. Elles échappent, tout comme les clauses de non-concurrence auxquelles les dirigeants peuvent être soumis lorsqu'ils quittent leurs fonctions, aux critères de performance que la loi travail, emploi et pouvoir d'achat (Tepa) impose depuis 2007 aux indemnités de départ proprement dites.
Anne Jocteur Monrozier
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