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Retraites complémentaires : la CGT torpille les propositions du Medef

Les négociations doivent reprendre le 16 octobre prochain pour tenter de ramener les régimes Agirc et Arrco à l'équilibre et dégager 6,7 milliards d'euros. Mais la CGT relance d'ores et déjà le débat. Avant l'été, les discussions avaient bloqué sur les propositions chocs du patronat. Aujourd'hui, la CGT les chiffre. France Info vous détaille ses simulations.
Article rédigé par Julie Bloch-Lainé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La CGT demande un effort au patronat pour sauver les retraites complémentaires © MaxPPP)

Il y a quelques mois, le Medef proposait de raboter sérieusement certaines pensions. Le principe défendu par le patronat ? Plus un salarié prend sa retraite tôt, plus sa pension complémentaire doit être réduite : 30% de moins à 62 ans, 20% à 63 ans et 10% à 64 ans. L'UGICT-CGT, la fédération des cadres et techniciens, a sorti sa calculatrice et donne quelques exemples. 

Des retraites amputées de plusieurs milliers d'euros 

Ainsi, une cadre en comptabilité toucherait 2.035 euros de retraite à 62 ans au lieu d'un peu plus de 2.300 euros, selon les règles actuelles. Au total : elle perdrait plus de 7.600 euros de pension sur trois ans en attendant ses 65 ans.

  (Le syndicat a effectué des simulations en se basant sur les propositions du Medef © DR | UGICT-CGT)

Autre exemple, ce câbleur qui ne toucherait plus que 850 euros de retraite par mois, soit 70 euros de moins qu'aujourd'hui. Une somme non négligeable, souligne Marie-Josée Kotlicki, secrétaire générale de l'UGICT-CGT.

"Le Medef nous propose une escalade d'austérité", estime Marie-Josée Kotlicki

La CGT demande un effort au patronat, en augmentant par exemple les cotisations retraite des cadres ou en imposant une contribution pour encourager l'égalité des salaires entre les femmes et les hommes. Des propositions que le syndicat renouvellera mi-octobre à la table des négociations pour sauver les régimes de retraites complémentaires.

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