: Vidéo Les travailleurs indépendants manifestent leur colère contre leur régime social
Ils ont manifesté, lundi 21 septembre à Paris, contre les dysfonctionnements du RSI. Ils dénoncent le montant de leurs cotisations qu'ils jugent trop élevé et la faiblesse de leur couverture sociale en matière de maladie, d'invalidité et de retraite.
"Tous les jours, je reçois quatre ou cinq appels de personnes qui veulent se suicider." Près de 2 000 personnes (1 700 selon la préfecture de police) ont manifesté, lundi 21 septembre, à Paris, contre les dysfonctionnements du régime social des indépendants (RSI). Un mouvement lancé à l'appel de l'association Sauvons nos entreprises (SNE), alors qu'un rapport parlementaire sur le sujet a été remis dans la journée au Premier ministre, Manuel Valls.
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Brandissant des pancartes et des banderoles proclamant "RSI : Racket Sans Interruption", "Aujourd'hui au RSI, demain au RSA" ou encore "Stop au racket social" et des drapeaux régionaux, les manifestants se sont rassemblés près du Quai Branly, dans le centre de la capitale, et se sont rendus devant le ministère des Affaires sociales puis Matignon. "Ce qu'on demande, c'est un moratoire sur le RSI et une baisse du taux de cotisations", a déclaré Pascal Geay, président de SNE.
Un rapport remis au Premier ministre, et des propositions
Dans leur rapport d'étape remis lundi au Premier ministre, les deux députés socialistes Fabrice Verdier et Sylviane Bulteau considèrent que les propositions du conseil d'administration du RSI d'établir un barème unique de cotisations "sont de nature à renforcer la cohérence du régime", à condition de l'associer à "l'ensemble des mesures d'amélioration des autres prestations".
Il s'agirait de passer à un taux unique de 11,5% pour les droits sociaux minimaux au lieu des cinq taux actuels (allant de 5,5% à 40% du plafond de la Sécurité sociale). Les autres risques (prestations en nature de l'Assurance Maladie, allocations familiales et CSG-RDS) seraient calculés proportionnellement aux revenus.
Ces propositions, qui réduiraient la contribution des plus faibles revenus et augmenteraient celle des plus élevés, sont "indissociables" d'une amélioration des prestations, comme la validation de trois trimestres par an pour la retraite de base (au lieu de deux), et la réduction de sept à trois jours du délai de carence pour l'indemnisation des arrêts de travail, ajoutent les deux députés.
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