Cet article date de plus de deux ans.

Vidéo Report de la réformes des retraites : "On a échoué" admet le MoDem Patrick Mignola, "il y a beaucoup de frustrations"

Publié
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale souhaite que le débat autour de la réforme soit lancé rapidement, car "cela intéresse tous les Français."

"Il y a beaucoup de frustrations", a déclaré Patrick Mignola, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale, mercredi 14 juillet sur franceinfo, à propos notamment du report de la réforme des retraites en raison de la pandémie de Covid-19.

>> Retraites : quelles sont les pistes du gouvernement pour sauver sa réforme avant la présidentielle ?

"Il y a beaucoup de frustrations, du président de la République peut-être, pour la majorité, pour le pays en tout cas parce que lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités, c'était pour réformer, pour avancer, pour remettre ce pays en mouvement" et "effectivement, on n'a pas pu le faire", fait-il le constat.

Lors de son allocution aux Français lundi soir, le chef de l'État a conditionné la réforme des retraites à la fin de la crise sanitaire. "Il faut reconnaître qu'on a échoué", a réagi Patrick Mignola. "On a échoué à expliquer. Disons des choses simples : puisqu'on vit tous 15 ans de plus, travaillons tous quinze mois plus. Faisons cet effort-là. Les uns pour les autres", dit-il.

"On n'a pas été bon. Quand on n'a pas été bon, on se le dit. Et puis on recommence."

Patrick Mignola, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale

à franceinfo

Selon lui, le gouvernement a fait "une erreur" de s'attaquer à trop de choses à la fois. "Quand vous voulez traiter à la fois les régimes spéciaux, les régimes autonomes, les retraites agricoles, les salariés du public, les salariés du privé, on en est arrivé à des incompréhensions totales", juge-t-il.

Patrick Mignola souhaite que le débat soit lancé rapidement, car, "cela intéresse tous les Français". Selon lui, il faut "qu'on ouvre ce débat dès maintenant, même si on ne peut pas conduire la réforme dès le début de l'année 2022. Pour que d'ici l'élection présidentielle, chacun se positionne et que les Français votent en leur âme et conscience et en connaissance de tous les projets", explique-t-il.

Mais le député appelle les Français à exiger au gouvernement une contrepartie : "Si vous vous demandez des efforts, on souhaite aussi que l'État fasse des efforts en nous réglant un problème qui est celui de l'autonomie, de la dépendance des personnes très âgées dans notre pays. Comment, puisqu'on vit de plus en plus longtemps, on va mieux vieillir", propose-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.