Retraites : la proposition de loi du RN visant à abroger la réforme rejetée en commission

La proposition du Rassemblement national a recueilli 17 voix dont 13 émanant du RN.
Article rédigé par franceinfo
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Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale et le député RN Jean-Philippe Tanguy, le 22 octobre 2024 à l'Assemblée nationale. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le texte, adopté en 2023 par le gouvernement d'Élisabeth Borne, a relevé l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Durant la récente campagne des législatives, le RN et le Nouveau Front populaire (NFP) avaient chacun promis de revenir sur la réforme, rejetée par une majorité des Français. Depuis, chaque camp cherche à imprimer sa marque en premier sur ce sujet. 

La proposition de loi du Rassemblement national pour abroger la réforme des retraites a été rejetée mercredi 23 octobre en commission des affaires sociales. Les députés ont supprimé l'article 1 de la proposition de loi du RN, qui fixe à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite.

La gauche s'est abstenue, les députés du "socle commun", formé par le camp présidentiel et la Droite républicaine, ont voté contre, a appris franceinfo de sources parlementaires. 17 députés ont voté pour, dont 13 du RN. Les députés examineront le texte dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale jeudi 31 octobre.

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait appelé dans une note de blog mercredi, à ne pas voter pour l'abrogation de la réforme des retraites proposée par le RN, pour ne pas "donner des brevets de crédibilité" au parti d'extrême droite "sur le front social". Les socialistes avaient décidé mardi après-midi qu'ils "ne prendraient pas part au vote" dans l'hémicycle. Et le groupe écologiste avait opté pour "un vote électronique" en interne. Le chef des communistes Fabien Roussel a indiqué mercredi, lors d'une conférence de presse, que s'il était député, il aurait voté cette proposition de loi tout "en dénonçant l'imposture qu'est le projet du RN". Il a reconnu que les députés communistes étaient "partagés".

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