Retraites : chronologie d’une réforme mouvementée

"Ne rien lâcher, c’est ma devise." C’est une petite phrase loin d’être anodine. Après trois mois de contestation, le président espère tourner la page d’une crise politique et sociale. La réforme des retraites, c’était la promesse de sa campagne. Il y a un an, le 2 avril 2022, il évoque ce projet. Une fois réélu, le chef de l’État confirme cette volonté, et le gouvernement commence à consulter les syndicats. Début janvier, la Première ministre est chargée de dévoiler une première version de la réforme, avec une retraite finalement à 64 ans. Mais les syndicats n’en veulent pas. Le même jour, ils s’unissent, ce qui n'était pas arrivé depuis plus de 12 ans. Dans la foulée, la première manifestation réunit plus d’un million de personnes, selon les autorités.

Le chef de l’État souhaite se projeter sur la suite de son quinquennat

Début février, les débats démarrent à l’Assemblée nationale. Séances chaotiques et incidents à répétition pendant plusieurs jours. L’opposition est grandissante dans le pays. Le 7 mars, la mobilisation est historique. Des mouvements de grève affectent alors transports, ramassage des ordures, raffineries. À l’Assemblée, le gouvernement, sans majorité, doit se résoudre le 16 mars, à passer son texte en force. Le 49-3 amplifie la contestation avec des actions coup de poing. Suite à la décision du Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron souhaite désormais se projeter vers la suite de son quinquennat.