Emmanuel Macron était, jeudi 30 mars, dans les Hautes-Alpes pour présenter son plan eau destiné à améliorer la gestion de l'eau, ressource menacée par le réchauffement climatique. Sur les rives du lac de Serre-Ponçon à Savines-le-Lac. Des manifestants, qui protestent notamment contre la réforme des retraites, avaient réservé un comité d'accueil intersyndical au président de la République.>> Prix, sobriété, réparation des fuites... Ce qu'il faut retenir du plan eau annoncé par Emmanuel MacronUn comité d'accueil qui s'est positionné dès 9 heures au pied du pont de Savines-le-Lac. Une centaine de personnes, venues d'abord parler des retraites, comme Chantal Basset, secrétaire CGT au centre hospitalier de Gap : "Aujourd'hui, on est là pour montrer à Macron que la retraite à 64 ans, c'est non ! Et puis aussi, s'il veut bien nous voir mais ça m'étonnerait beaucoup. On est là aussi pour lui dire que notre service public, il nous le met à mal. Maintenant, on a la retraite qui nous pend au nez à 64 ans, on est fatigué quoi." FRANCE 3 Des lacrymogènes pour écarter la fouleL'ambiance s'est rapidement tendue avec l'arrivée de forces de l'ordre qui ont fait usage de bombes lacrymogènes pour écarter la foule. "Les méga bassines, c'était samedi dernier, c'était violent et là, on nous montre encore une violence inouïe, s'insurge Fanny, maraîchère dans les Hautes-Alpes. Je suis de la Confédération paysanne et je suis choquée, je vois des collègues qui se sont pris des lacrymos. On est combien ? On est 100 ! C'est assez fou." Sophie, éducatrice spécialisée, ne pensait pas que ça allait déraper ainsi :"Emmanuel Macron se retrouve à Savines-le-Lac, 1 200 habitants, et après on nous envoie des CRS qui nous foutent par terre. Ce n'est pas la honte quand même ?"Sophie, éducatrice spécialiséeà franceinfoLe groupe contestataire est maintenu à bonne distance de la grande salle de conférence où s'exprime le président Emmanuel Macron. Il n'y a pas de rencontre prévue avec l'intersyndicale. Nadine, retraitée et native des Hautes-Alpes, n'en attend pas grand-chose : "Tout ce qui concerne ses options pour la crise climatique, c'est du flan. Il a un double discours. D'un côté, il se dit le fer de lance en France de la transition énergétique et de la lutte contre crise climatique. De l'autre côté, il soutient les industriels des énergies fossiles. Donc ce n'est pas possible." La préfecture annonce deux interpellations parmi les manifestants. Des manifestants opposés à la réforme des retraites "choqués" par l'intervention des forces de l'ordre pour la visite d'Emmanuel Macron - le reportage de Mathilde Imberty écouter