Réformes des retraites : "64 ans est la version qui tient la corde", glissent des cadres des Républicains après une rencontre avec Elisabeth Borne
La retraite à 64 ans, l'hypothèse se précise de jour en jour, à l'approche de l'annonce officielle du projet du gouvernement. C'est ce que la Première ministre laisse entendre aux cadres du parti Les Républicains avec lesquels elle s'entretient ces jours-ci, dernière étape de ses concertations qui auront duré trois mois. Elle a ainsi échangé avec Bruno Retailleau et Eric Ciotti jeudi 5 janvier, et doit recevoir Olivier Marleix, le chef des députés LR, vendredi dans l'après-midi.
"Elle a l'air convaincue"
Et le message est clair, on le sait : le gouvernement a besoin des Républicains pour faire voter son texte, sans dégainer le 49.3. Alors, l'exécutif met de plus en plus d'eau dans son vin. "64 ans, c'est la version qui tient la corde", confirme ainsi un ministre à franceinfo. Et le sénateur Bruno Retailleau a bien senti un esprit d'ouverture en échangeant une dernière fois avec la Première ministre : il a été question d'un âge légal à 64 ans, mais aussi d'une accélération de la loi Touraine pour arriver aux 43 années de cotisations. Soit quasiment le contenu de l'amendement que les sénateurs LR portent depuis des années. "Elle a l'air convaincue que cette proposition est la bonne", se félicite Bruno Retailleau, qui a glissé quelques demandes complémentaires notamment sur les pensions des femmes.
"Le problème avec les LR et la droite, c'est la discussion sur le rythme", souligne une source gouvernementale. Comprenez : à quelle vitesse faut-il passer aux 64 ans par exemple ? Alors, jusqu'où le gouvernement va-t-il bouger en direction des LR pour obtenir leur soutien au Parlement ? Le chef des députés de droite Olivier Marleix sera le dernier à échanger avec la Première ministre.
Preuve que le rendez-vous compte : elle a remplacé le coup de fil initialement prévu par une rencontre d'une heure à Matignon. Les Républicains jouent bel et bien un rôle crucial dans l'adoption ou non de cette réforme, car ils représentent assez de voix à l'Assemblée pour atteindre la majorité absolue.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.