Réforme des retraites : "Un geste important et attendu", réagit le député Sylvain Maillard, après l'annonce d'Elisabeth Borne sur les carrières longues
Les salariés qui ont commencé à travailler avant 21 ans n'auront pas à cotiser plus de 43 annuités pour partir à la retraite dès lors qu'ils auront atteint l'âge de départ anticipé requis, a annoncé mardi Elisabeth Borne.
"C'était un point important, discuté avec nous depuis plusieurs jours. C'était un geste qui, je crois, était important et attendu", a déclaré mardi 14 février sur franceinfo Sylvain Maillard, député Renaissance de Paris, président du groupe de travail sur les retraites au sujet de l'annonce faite par Elisabeth Borne un peu plus tôt lors des Questions au gouvernement. La première ministre a annoncé que les salariés du dispositif carrières longues - qui ont commencé à travailler avant 21 ans - n'auront pas à cotiser plus de 43 ans pour partir à la retraite dès lors qu'ils auront atteint l'âge de départ anticipé requis. Dans le projet initial, certains salariés en carrière longue devaient cotiser 44 ans.
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Questionné sur la compréhension par le grand public de ces différents changements, Sylvain Maillard l'admet, "c'est une réforme parfois technique et compliquée à expliquer." Il ajoute : "Les manifestations que nous voyons, c'est toujours sur l'âge de départ à la retraite alors qu'en réalité plus de 4 Français sur 10 partiront avant 64 ans." Pour le député, il est donc important de bien expliquer le dispositif. "Quand les uns et les autres nous interpellent, c'est toujours sur leur situation particulière, souligne Sylvain Maillard, il est donc important d'avoir le dispositif en tête et de pouvoir répondre aux questions particulières des uns et des autres."
Concernant le vote des Républicains sur cette réforme, il déclare : "Les Républicains ont toujours porté l'idée de travailler plus. Valérie Pécresse portait l'âge de départ à 65 ans. Ils doivent donc être en cohérence et voter avec nous cette réforme."
"Obstruction de la Nupes"
Enfin, sur le délai d'examen de cette réforme par les députés qui ont jusqu'à vendredi, il déplore que la Nupes ait "décidé de faire de l'obstruction" selon lui. Il rappelle que les députés examinent actuellement l'article 2 du texte et qu'il reste encore "10 000 amendements jusqu'à l'article 7 alors que tous les syndicats - plus nous la majorité - réclamons qu'ils les enlèvent pour que l'on puisse aller voter". "Nous, la majorité, on ne veut que voter l'article 7 et que voter cette loi. Dans une réforme classique des retraites, il y a entre 500 et 800 amendements et là nous sommes à plus de 18 000", conclut-il.
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