Réforme des retraites : Olivier Véran salue le déroulement des manifestations "dans le calme et sans violence"
"La France renoue avec une tradition ancestrale qui consiste à être capable de manifester dans le calme, sans débordement et sans violence", salue dimanche 12 février Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, dans l'émission Questions politiques sur France Inter, avec franceinfo et Le Monde, au lendemain d'une quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Ce samedi, ces manifestations ont rassemblé 963 000 personnes en France selon le ministère de l'Intérieur et plus de 2,5 millions selon la CGT.
Le porte-parole de l'exécutif reconnaît ainsi qu'il "y a eu du monde" dans la rue, "des familles, des personnes jeunes, des moins jeunes". Olivier Véran "tire son chapeau aux syndicats" ainsi qu'au préfet de police de Paris "Laurent Nuñez qui ont fait en sorte que ça ne dégénère pas".
Le porte-parole du gouvernement établit une comparaison avec les manifestations des Gilets Jaunes en 2018 et 2019 durant lesquelles "il y avait de la casse et des blessés". Mais tout en faisant un parallèle, il soutient qu'on parle ici "de deux contextes différents", pour répondre à Laurent Berger. Sur franceinfo vendredi 12 février, le patron de la CFDT estimait que les Gilets Jaunes avaient pu obtenir des avancées du gouvernement "parce qu'il y a eu beaucoup de violences et de saccages". Ce dimanche, Olivier Véran explique que "le mouvement des Gilets Jaunes avait fait naître des attentes d'une partie de la population qui appelait des réponses", comme "la hausse de la prime d'activité". "Là, on est dans le cadre de quelque chose de plus classique dans le cadre de la Ve République avec un projet de loi nécessaire mais qui entraîne de la contestation", ajoute-t-il.
"Le gouvernement a changé plusieurs fois son projet : de 65 à 64 ans, puis les dispositifs de carrière longues étendus aux 20-21 ans."
Olivier Véranà franceinfo
Face aux mobilisations, Olivier Véran met en avant l'importance du "débat parlementaire" qui s'est ouvert en début de semaine avec l'examen du projet de loi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. "Les parlementaires ont été élus il y a quelques mois par les Français, y compris par ceux qui manifestaient hier, pour les représenter, travailler, discuter et amender un projet de loi", ajoute-t-il, précisant une nouvelle fois que "le gouvernement est à l'écoute".
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