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Réforme des retraites : Marine Le Pen dénonce les syndicats qui "défendent leurs intérêts propres et pas l’intérêt des Français"

La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale était l'invitée du "8h30 franceinfo" mercredi.
Article rédigé par franceinfo
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Marine Le Pen, sur franceinfo, le 1er février 2023. (Franceinfo)

"Je me moque absolument, totalement, de leur adoubement", lance mercredi 1er février sur franceinfo la présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée, Marine Le Pen, interrogée sur l'hostilité de la CGT et de la CFDT à son égard. "Je n'ai pas à être adoubée par les syndicats pour une raison très simple, c'est que moi, avec mes amis députés, nous sommes élus par les Français, nous avons une légitimité", renchérit-elle.

"La violence avec laquelle M. Martinez [le secrétaire général de la CGT] a expliqué qu'il jetterait les députés en dehors des manifestations, c'est honteux", affirme-t-elle, et "objectivement, ça démontre que ces syndicats défendent leurs intérêts propres et pas les intérêts des Français".

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"On leur recommande vigoureusement de ne pas venir", avait déclaré Philippe Martinez, le 13 janvier sur BFMTV, à l'intention des "élus et des responsables" du RN. Marine Le Pen met d'ailleurs le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, "dans le même panier" que son homologue de la CGT. "Ils ont tous appelé à voter Macron au deuxième tour" de la dernière présidentielle, ce qui "leur fait un énorme point commun", souligne-t-elle. En réalité, Philippe Martinez et Laurent Berger ont appelé à "ne pas confier les clefs de notre démocratie" au RN, dans une tribune dans le JDD, publiée dans l'entre-deux-tours.

Ce qui "intéresse" Marine Le Pen, ce sont plutôt "les millions de Français qui sont opposés à cette réforme des retraites", dont "certains choisissent de participer aux manifestations". Selon elle, "l'immense majorité ne manifeste pas, peut-être parce qu'ils n'en ont pas la possibilité, l'occasion ou le goût". Cette différence se constate aussi au sein du groupe RN à l'Assemblée, à l'entendre. "Je ne vais jamais manifester", assure-t-elle, alors qu'"il y a des députés qui y vont dans les provinces".

"Il y a plusieurs combats qui se mènent parallèlement", l'un dans la rue, l'autre au Parlement, fait-elle valoir. "Moi, je suis à la tête d'un groupe de députés. On nous a envoyés à l'Assemblée nationale précisément pour combattre le texte", dit-elle.

Les huit principaux syndicats français ont appelé à deux nouvelles journées de grèves et de manifestations, mardi 7 et samedi 11 février, après une mobilisation historique contre la réforme des retraites. Cette deuxième journée de mobilisation a rassemblé entre 1,27 million de personnes selon la police et plus de 2,5 millions selon les syndicats. 

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