Réforme des retraites : les femmes en première ligne de la contestation
Belinda Hafir n’a raté aucune manifestation contre la réforme des retraites. À 43 ans, la mère de famille est téléconseillère dans un centre d’appel de l’Oise. Jeudi 16 février, elle se rend à Compiègne. "Cette réforme, je la trouve tellement injuste que je ne pourrais pas me dire ‘je vais m’arrêter là’", avance-t-elle d’un ton déterminé. Déléguée syndicale dans la plus grande entreprise de Compiègne (Oise), elle constate que la mobilisation tient bon.
Plusieurs périodes d’inactivité
Avec un début de carrière à 20 ans, elle ne se voit pas continuer éternellement son activité. "Je ne me vois pas travailler jusqu’à 64 ans", affirme-t-elle. Comme beaucoup de femmes, elle a eu une carrière hachée avec plusieurs périodes sans emploi. "J’ai eu onze mois d’inactivité en tant que congé maternité pour mon premier enfant, après j’ai pris mon congé parental de trois ans quand j’ai eu mon deuxième enfant. Si je veux avoir une retraite à taux plein, je ne partirai pas à 64 ans, ça c’est sûr", décrit Belinda Hafir. À Compiègne, elle n’est pas la seule femme à se mobiliser contre une réforme jugée injuste.
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