Tout a commencé par des gestes symboliques : des robes d'avocats jetées en l'air ou suspendues au-dessus des tribunaux. Au fil de leur mobilisation contre la réforme des retraites, les avocats ont su adapter leur stratégie pour gripper le système judiciaire. Des blocages d'audience comme mercredi 5 février à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe).Les tribunaux sont engorgés par les demandes de remise en libertéUne justice retardée et engorgée par les demandes de remise en liberté des détenus, qui explosent. À la cour d'appel de Paris, 400 demandes ont été déposées en janvier, soit quatre fois plus que la normale. Même chose au palais de justice de Nanterre (Hauts-de-Seine), qui enregistre 130 demandes, soit trois fois plus que d’ordinaire. Les demandes massives de remise en liberté, c'est l'idée des avocats pénalistes. Certains ont été jusqu'à en déposer une dizaine. La justice dispose d'un délai de vingt jours pour traiter les demandes.