Réforme des retraites : "Le RN et Madame Le Pen sont en embuscade", alerte Laurent Berger
"Le RN et madame Le Pen sont en embuscade", prévient jeudi 16 mars 2023 sur franceinfo le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, alors que Marine Le Pen s'engage à revenir sur la réforme des retraites en cas de victoire à la prochaine présidentielle en 2027. "On ne les entend pas parler" au Rassemblement national "parce qu'ils n'ont pas grand-chose à dire sur le travail et sur les retraites", observe Laurent Berger. "Ce n'est pas la question sociale, chacun le sait, qui anime le Rassemblement national, mais la question identitaire, la question nationale au sens de repli sur soi", ajoute-t-il.
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Le projet de loi sur la réforme des retraites a été adopté jeudi matin au Sénat, puis il sera soumis au vote à 15 heures à l'Assemblée nationale. Il s'agit de la dernière mouture du texte élaborée mercredi par sept sénateurs et sept députés en commission mixte paritaire (CMP).
"Le ressentissent, la dette sociale, le sentiment de mépris et d'injustice va être exploité par les populistes et particulièrement par l'extrême-droite", craint le numéro un de la CFDT. "Ce ressentiment, malheureusement, peut trouver une manifestation dans le vote et ça, il faut l'éviter à tout prix", martèle-t-il. Selon lui, "si on ne construit pas de compromis social avec les corps intermédiaires, les organisations syndicales en l'occurrence sur ce sujet des retraites, on laisse la place à Madame Le Pen". "Force est de constater que quelque part, on la remet en selle. Il faut l'éviter à tout prix", ajoute le patron de la CFDT.
"Il ne faut pas déconner", insiste-t-il avant d'expliquer que l'arrivée de Marine Le Pen au pouvoir en 2027 "serait pire d'abord socialement et surtout politiquement, démocratiquement, en termes de droits fondamentaux, de libertés publiques, de discrimination". Alors que la patronne des députés RN à l'Assemblée rappelle que la CFDT et Philippe Martinez, le leader de la CGT, ont tous les deux "appelé à voter Macron au second tour" de la présidentielle, Laurent Berger assure qu'il n'"a pas du tout" de regret.
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