Réforme des retraites : le rejet de l'index senior, "c'est la victoire des oppositions", estime la porte-parole des députés du Rassemblement national
Le rejet par l'Assemblée nationale de l'index senior, "c'est la victoire des oppositions", a estimé Laure Lavalette, porte-parole des députés Rassemblement national (RN), mercredi 15 février sur franceinfo. "Nous avons fini par mettre le gouvernement en difficulté", s'est félicitée la parlementaire. L'article 2 de la réforme des retraites n'est pas définitivement enterré. Il peut être réintroduit dans la version du texte qui sera examinée par les sénateurs.
Pour la députée d'extrême droite du Var, l'index senior est "un gadget un peu superfétatoire". "Faire une déclaration sur votre site internet, pour dire le nombre de seniors que vous avez, c'est un peu comme quand vous mettez la charte de la laïcité dans les lycées, ça ne change pas la face du monde", affirme-t-elle. Ce dispositif a en plus "fait perdre un temps fou" aux députés, selon Laure Lavalette, "on y a passé deux jours et demi". L'examen de la réforme des retraites par les députés est prévu pour durer jusqu'à vendredi minuit.
Le Rassemblement national contre le fait de sanctionner les entreprises
En cas de non-publication de l'index senior, des sanctions financières sont prévues. "Nous n'étions pas pour ces sanctions ", car les "moyens coercitifs, ça ne fonctionne pas", s'est justifié Laure Lavalette. Selon la députée du Var, "ce qu'il faut, c'est changer la mentalité et montrer à quel point un senior peut être une valeur ajoutée dans l'entreprise".
L'élue RN revient aussi sur la nouvelle concession faite par la Première ministre aux Républicains (LR), mardi 14 février, sur la question des carrières longues. "Le gouvernement panique", observe Laure Lavalette. Cette "main tendue aux LR n'a pas empêché que ce texte [l'article deux] ne passe pas", souligne-t-elle. L'exécutif compte en effet sur le vote des députés de droite pour faire adopter cette réforme.
Si aucun des 44 députés LR dans l'hémicycle n'a voté pour l'article 2 (38 votes contre, 6 abstentions), ça ne remet pas en cause le soutien du parti à la réforme, selon son président, Éric Ciotti. "Ma famille politique a voté hier [mardi 14 février] une motion à la quasi-unanimité disant que nous souhaitions voter cette réforme parce qu'elle est nécessaire", a-t-il rappelé sur France 2 ce mercredi.
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