Réforme des retraites : la réunion entre les chefs de file de la Nupes et des leaders syndicaux est finalement reportée

La réunion entre les chefs de file de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) et des leaders syndicaux devait se tenir à la mi-journée mercredi 15 février. Elle est reportée, a appris franceinfo auprès d'un cadre socialiste impliqué dans son organisation, confirmant une information du Parisien/Aujourd'hui en France. Certains participants n'ont pas apprécié les fuites dans la presse.

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À ce stade, aucune nouvelle date n'a été communiquée. Les participants à cette réunion devaient échanger sur la suite de la mobilisation contre la réforme des retraites et sur la stratégie de la Nupes à l'Assemblée nationale, où le texte est examiné.

Les syndicats poussent en effet pour que les débats avancent plus vite, dans l'hémicycle. "Nous souhaitons qu'il y ait un vote sur l'article 7", a ainsi affirmé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, lundi sur BFMTV, afin que "chaque député puisse s'exprimer" sur le report de 62 à 64 ans de l'âge de départ à la retraite.

"Nous sommes fiers de discuter avec les organisations syndicales"

Cette réunion ajournée s'est invitée dans les débats au palais Bourbon, dès leur reprise mercredi après-midi. "Est-ce que c'est l'intersyndicale qui va décider du rythme de nos débats et du rythme auquel vous allez lever les amendements et nous permettre d'examiner les articles ?", a lancé le député Les Républicains (LR) Fabien Di Filippo, à l'intention de la Nupes.

"On parle d'une réunion qui n'a pas eu lieu", a rétorqué le chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud. "Je fais assez peu de commentaires quand les collègues des Républicains rencontrent le Medef ou l'Afep [Association française des entreprises privées]", a-t-il taclé.

"Nous ne recevons pas d'instructions, si ce n'est des Français dont nous sommes les mandants et qui nous disent par les urnes qu'ils ne veulent pas de cette réforme."

Boris Vallaud, président du groupe PS à l'Assemblée

à l'Assemblée nationale

"Nous sommes fiers de discuter avec les organisations syndicales, et nous aimerions bien que le gouvernement écoute les organisations syndicales de salariés qui sont aujourd'hui unanimes pour rejeter le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans", a abondé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, élu dans les Bouches-du-Rhône.