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Réforme des retraites : la Nupes n'a pas montré "son meilleur visage" à l'Assemblée, estime le chef des députés socialistes

Socialistes, écologistes et communistes se sont opposés aux élus de la France insoumise sur la stratégie à suivre durant cette quinzaine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du groupe des députés socialistes, Boris Vallaud, le 17 février 2023, à l'Assemblée nationale, à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

L'alliance de la gauche n'a pas "montré son meilleur visage" lors du débat à l'Assemblée nationale sur le projet de réforme des retraites, estime le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, interrogé par le JDD, dimanche 26 février. Socialistes, écologistes et communistes se sont opposés aux élus de la France insoumise sur la stratégie à suivre durant cette quinzaine. Les premiers voulaient accélérer les débats, pour arriver à la discussion sur l'article de la loi portant sur le report de l'âge de la retraite à 64 ans. Les seconds ont maintenu des milliers d'amendements et la discussion s'est enlisée.

"Par notre désunion, je crains que nous nous soyons éloignés de notre double mission : être au service de ceux qui n'ont que leur travail pour vivre et être le point d'appui du mouvement social", a déclaré Boris Vallaud à l'hebdomadaire. "La Nupes est une union à quatre : on doit se respecter, ce qui n'interdit pas les désaccords, a-t-il rappelé. Mais nous devons demeurer dans un cadre de régulation commun, et tenir les positions quand nous en décidons ensemble. Nous sommes sortis de ce cadre commun et à certains égards de l'Assemblée elle-même."

Un "après" pour la Nupes

Boris Vallaud déplore également les excès de certains députés LFI. L'un d'eux avait notamment traité d'"assassin" le ministre du Travail, Olivier Dussopt, en plein hémicycle. "L'Assemblée n'est pas un salon de thé. Il y a de la place pour la passion et la colère, mais la limite, ce sont les dérapages, les menaces et les insultes", affirme le patron des députés PS.

Comme les écologistes, qui réclament un acte II de la Nupes, il appelle à une réflexion sur le fonctionnement de la coalition. "Il doit y avoir un après. (...) Cet après doit être plus collectif et plus respectueux des différences", estime-t-il. Boris Vallaud plaide notamment pour "une charte de fonctionnement" de l'intergroupe parlementaire, afin d'"améliorer concertation et régulation entre nous".

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