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Réforme des retraites : Eric Ciotti se dit prêt à "voter une réforme juste" mais pose ses conditions à la majorité

Le patron de LR estime que la réforme doit notamment "s'étaler sur deux quinquennats", avec un relèvement de l'âge légal de départ à 63 ans en 2027, puis 64 ans en 2032.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le patron des Républicains, Eric Ciotti, le 12 octobre 2022 à Fougères (Ille-et-Vilaine). (FRANCOIS LEPAGE / HANS LUCAS / AFP)

Les Républicains vont-ils servir de force d'appoint à la majorité pour faire adopter la réforme des retraites ? Interrogé dimanche 8 janvier par Le Journal du dimanche, Eric Ciotti se dit en tout cas prêt à "voter une réforme juste". Mais le patron de LR pose ses conditions.

"La situation budgétaire, démographique et économique impose cette réforme" et "je souhaite donc pouvoir voter une réforme juste qui sauve notre système de retraite par répartition", déclare dans cet entretien le député, dont le groupe à l'Assemblée nationale détient la clé d'une adoption sans l'arme constitutionnelle du 49.3.

"Politiquement, la droite de gouvernement a toujours soutenu la nécessité d'une réforme des retraites qui conduit à travailler un peu plus", et la voter relève "d'une question de cohérence et de responsabilité", appuie l'élu des Alpes-Maritimes.

La droite veut "atténuer la brutalité" de la réforme

Mais, ajoute-t-il, "pour rattraper [le] temps perdu", Emmanuel Macron "propose en pleine crise économique et sociale une réforme qui apparaît, aux yeux des Français, comme beaucoup trop sévère". Ainsi Eric Ciotti a demandé à la Première ministre "d'atténuer la brutalité de la réforme".

Elle doit selon lui "s'étaler sur deux quinquennats", avec un relèvement de l'âge légal de départ à 63 ans en 2027, puis 64 ans en 2032. C'est ce que pourrait annoncer mardi 10 janvier la cheffe du gouvernement, après avoir envisagé dans un premier temps 65 ans.

Le minimum retraite à 1 200 euros programmé par l'exécutif devra s'appliquer aux nouveaux entrants et aussi "de façon rétroactive aux retraités actuels qui bénéficient des pensions les plus modestes", ce qui "sera une des conditions de notre vote", prévient le dirigeant du parti de droite. A-t-il été entendu par Elisabeth Borne, qu'il a rencontrée jeudi ? "Spontanément, je répondrais oui", répond Eric Ciotti, qui attend cependant les annonces de mardi "avec vigilance".

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