Réforme des retraites : avant l'examen du projet dans l'hémicycle, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti ont débattu dans "L'Evénement"
Un avant-goût des débats à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites. Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, la députée La France insoumise, Clémentine Autain, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, et celui des Républicains, Eric Ciotti, étaient invités, jeudi 2 février, de l'émission "L'Evénement" sur France 2. Pendant plus d'une heure et demie, ils ont échangé sur le projet du gouvernement et ont réagi à l'interview d'Elisabeth Borne en début de soirée.
"Ce soir, j'ai trouvé la Première ministre à la peine pour expliquer une réforme qui est pourtant nécessaire pour le pays", a réagi Eric Ciotti. "Je l'ai trouvée peu convaincante dans ses explications et rien de nouveau n'est sur la table aujourd'hui", a déploré le député des Alpes-Maritimes. "Une fois que j'ai posé ce constat, je redis que la situation de déséquilibre des retraites à venir (...) impose des dispositions courageuses. Il faut les prendre", estime le président des Républicains, qui a réaffirmé "vouloir voter cette réforme".
Jordan Bardella dénonce une réforme "injustifiée"
"Cette réforme est injuste, injustifiée, brutale et basée sur un mensonge (…) Je trouve que madame Borne est profondément injuste", a de son côté fustigé Jordan Bardella. "Plus le gouvernement fait de la pédagogie, plus les Français comprennent ce qui les attendent, plus les Français sont opposés à cette réforme", ajoute le chef de file du Rassemblement national. Pour lui, faire planer le risque d'un "effondrement total du système" est un "mensonge".
"Ce sont les meilleures années de retraite qu'on va faucher aux Français", a quant à elle dénoncé Clémentine Autain, opposée au report de l'âge légal à 64 ans. Au cours d'un échange sur la pénibilité, la députée LFI a présenté à Gabriel Attal la blouse d'une infirmière inquiète, selon elle, du possible report de son âge de départ. "Je suis venue avec la blouse de Sylvie. Elle est infirmière, à [l'hôpital] Robert Ballanger [à Aulnay-sous-Bois], je vous la donne parce que c'est bien d'avoir des morceaux de vie un peu, de regarder les politiques pas simplement de façon technocratique", a-t-elle expliqué.
"Cette femme-là, c'est du concret, qu'est-ce qui va lui arriver ? Elle espérait partir à 60 ans, elle va partir à 62 ans."
Clémentine Autainsur le plateau de l'"Evénement"
"C'est vrai qu'il y a des Français qui arrivent usés, voire brisés, à la fin leur carrière", a reconnu Gabriel Attal sur la question de la pénibilité. "Le premier enjeu collectif qu'on a, c'est de réduire au maximum les conditions de travail pénible, en investissant et en soutenant les secteurs professionnels pour leur permettre de réduire cette pénibilité", a défendu le ministre.
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